mohamed frikha 5La Coordination des pilotes de lignes tunisiens (CPLT) exprime son grand étonnement suite aux déclarations des dirigeants de Syphax Airlines visant à tromper l'opinion publique sur une éventuelle campagne ciblant cette la compagnie.

La Coordination, représentant officiel de la Fédération internationale des associations de pilote de ligne (FIAPL) en Tunisie, s'étonne aussi, dans un communiqué publié mercredi, des «multiples interventions» de ces dirigeants visant à «contourner les fondements principaux de l'aviation civile».

La Coordination rappelle, dans le même communiqué, que le Certificat de Navigabilité publié par la compagnie aérienne mentionnée «ne donne pas l'autorisation d'exploitation de l'appareil pour du transport commercial de passagers ni de marchandises, tant que celle-ci n'est pas mentionnée sur son AOC (Permis d'Exploitation Aérien) et ceci après avoir rempli certaines conditions techniques et administratifs mentionnés dans l'Annexe 6 de l'Organisation internationale de l'aviation civile (OIAC).

La Coordination insiste, par ailleurs, sur «l'application stricte des normes et recommandations régissant l'aviation civile avec une rupture totale avec les pratiques de malversations touchant à la sécurité aéronautique.»

Enfin, la Coordination attribue «à toutes les administrations spécialisées de l'aviation civile, la responsabilité de toutes les conséquences» qui pourraient découler «des pressions et agissements de certains».

De même la Coordination considère que «les tentatives de pressions sur les responsables de l'État, et les déclarations fallacieuses visant à tromper les hommes politiques et l'opinion publique à travers les médias doivent être dénoncés par les moyens légaux».

Ces précisions répondent aux déclarations de Mohamed Frikha, patron de SyphaxAirlines, qui a déclaré que son Airbus 330, qui devait assurer les grandes lignes (Canada, USA et Chine) est cloué à l'aéroport et que cela lui coûte chaque jour la bagatelle de 50.000 dinars faute de maintenance.

M. Frikha a ajouté que la Tunisie ne dispose pas des cadres techniques habilités à assurer la maintenance technique des A330 et qu'il a dû passer par le Bourget, en France, pour trouver un accord avec des techniciens étrangers pouvant assurer cette maintenance, le temps de former des techniciens locaux.

Or la loi tunisienne interdit à des opérateurs étrangers d'effectuer les travaux de maintenance sur le sol tunisien. Une telle activité est sujette à une autorisation délivrée par les autorités de l'aviation civile.

En d'autres termes, M. Frikha et Syphax Airlines ont commis l'erreur de vouloir faire un passage en force en contournant les lois tunisiennes.

I. B.