Alors que l'investissement est en berne depuis 2 ans, les autorités recensent 190 projets touristiques bloqués dans les régions. Il fallait réagir pour débloquer la situation...

Le tourisme tunisien enregistre un net ralentissement des investissements et une prédominance de l'investissement dans les zones balnéaires et au niveau des modes d'hébergement classiques. Le bilan des 6 premiers mois de l'année en cours atteste cet état des lieux, puisque 91% des projets réalisés se sont concentrés sur le littoral.

Diversification et de l'enrichissement de l'offre

Autres constats: la lenteur administrative, les difficultés de changement de vocation des terrains destinés au projets touristiques, la réticence des bailleurs de fonds, les problèmes des garanties exigées des jeunes promoteurs et au profit des petits projets et les délais de réponses des autorités régionales qui dépassent souvent les 6 mois.

A ce propos l'on recense déjà plus de 190 projets bloqués dans des régions précisément en raison de la lenteur de traitement des dossiers.

Pour toutes ces raisons, plusieurs séances de travail se sont tenues, ces dernières semaines, au ministère du Tourisme, pour élaborer une carte touristique nationale et relancer l'investissement dans le secteur, en berne depuis deux ans.

Les réunions étaient censées identifier les projets d'investissement réalisables à court et moyen termes et répondre ainsi à l'un des axes stratégiques dont dépend l'avenir du tourisme tunisien, celui de la diversification et de l'enrichissement de l'offre.

Pour ce faire les commissaires régionaux du tourisme ont été invités à conjuguer leurs efforts avec les autorités centrales en vue de présenter, dans un délai ne dépassant les 6 semaines, des rapports exhaustifs sur les potentialités d'investissement de chaque région en fonction des ses spécificités et en conformité avec les orientations majeures retenues dans le cadre de l'étude stratégique de développement du secteur touristique à l'horizon 2016. Une démarche qui s apparente à un tableau de bord qui vient à point nommé alors que les travaux d'élaboration du nouveau code d'incitation à l'investissement ont atteint la phase ultime comportant nombre de dispositions en faveur de l'investissement dans les régions.

Circuits culturels et tourisme alternatif

Il s'agit, souligne Jamel Gamra, ministre du Tourisme, de privilégier les projets innovants et à haute valeur ajoutée notamment ceux relatifs aux circuits culturels, au secteur de l'artisanat et au tourisme alternatif (hôtel de charme, maisons d'hôtes et gites ruraux) dont la nouvelle réglementation sera promulguée au cors des prochaines semaines.

Le ministre a précisé également que les conseils régionaux fraichement installés dans plusieurs régions seront d'un grand apport dans la conception des stratégies mais aussi dans l'accompagnement et la réalisation des projets d'investissement dans leurs régions respectifs.

I. B. (avec communiqué).