JAL Groupe, spécialisée dans la fabrication de chaussures de sécurité, vient de fermer ses deux usines à Menzel Bourguiba. Qui faut-il blâmer pour cette fermeture qui met des milliers d'employés sur le carreau?
La tension a persisté, samedi, à Menzel Bourguiba, à la suite de la décision de la fermeture des deux usines de JAL Groupe, alors que les forces sécuritaires ont arrêtés 35 individus accusés d'avoir participé, dans la nuit du vendredi à samedi, aux troubles, et qui semblent ne pas appartenir au personnel du groupe, selon les unités de sécurité.
Saisie conservatoire sur les biens du groupe
Les sources sécuritaires ont, d'autre part, indiqué que le juge Mohamed Hédi Daaloul, président du tribunal de première instance de Bizerte, a émis, à l'issue du procès en référé, une décision de saisie conservatoire sur les biens du groupe italien, en vue de garantir le paiement des dettes et des salaires des employés.
Des travailleurs de JAL Groupe ont émis l'espoir que les autorités nationales et régionales concernées trouvent un autre promoteur, tunisien ou étranger, capable de reprendre les activités des unités de production du groupe JAL, de manière à leur permettre de s'intégrer de nouveau dans le marché du travail.
Les autorités hors sujet
Reste cependant à se demander : pourquoi et comment est-on arrivé là? A qui incombe la responsabilité du départ de l'industriel italien, qui faisait travailler plus de 4.000 personnes dans ses usines tunisiennes?
A la crise, qui sévit en Europe et qui a sans doute réduit le carnet de commande de l'Italien?
Aux employés qui ont multiplié les grèves depuis plusieurs mois rendant impossible la tâche du groupe italien, qui va chercher ailleurs la quiétude et la rentabilité qu'il ne trouve plus en Tunisie?
Et, enfin, et surtout, aux responsables nationaux et régionaux qui, par leur incompétence et leur irresponsabilité, n'ont pas su calmer les employés et maintenir le dialogue entre eux et leurs employeurs afin de préserver la rentabilité de l'usine et les emplois qu'elle offre dans la région?
I. B.
