standard and poors 19L'agence américaine de notation Standard and Poor's (S&P) a confirmé les notes souveraines des crédits de la Tunisie à BB- à long terme et à B à court terme, assorties d'une perspective négative. Merci qui?

L'agence américaine avait baissé d'un cran, le 19 février, la note souveraine de la Tunisie à "BB-" contre "BB", assortie d'une perspective négative, en raison de la crise politique qui secoue le pays.

Dans une note, publiée vendredi, S&P explique le maintien de la note à BB- par les incertitudes sociales et politiques qui persistent, «bien que les principaux partis politiques en Tunisie semblent avoir atteint un consensus sur les principaux aspects de la nouvelle constitution».

Autres facteurs cités par l'agence, le niveau relativement faible du développement économique du pays (avec un Pib par habitant estimé à 4,300 dollars américain en 2012) et par les perspectives négatives relatives aux ressources fiscales et au déficit extérieur.

S&P précise, toutefois, que son évaluation tient compte de l'important soutien financier international accordé à la Tunisie, notamment par le Fonds monétaire international (Fmi), notamment l'accord de crédit stand-by obtenu en juin.

L'agence s'attend, en outre, à ce que les subventions, les salaires et certaines recapitalisations des banques pèseront sur les dépenses publiques au cours de la période (2013-2016).

Pour S&P, les perspectives restent négatives, ce qui renforce la possibilité d'une dégradation de la note de la Tunisie au cours des 12 prochains mois, lit-on dans la note de l'agence.

Cette hypothèse est envisageable «si la rédaction de la constitution est encore retardée et si les résultats des élections conduisent à un cadre politique instable ou imprévisible ou si le soutien financier international s'affaiblit», précise encore S&P.

Sinon, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles...

I. B. (avec Tap).