La Tunisie participe au 50e Salon Le Bourget, à Paris, pour défendre et renforcer son image de destination privilégié pour les industries de l'aéronautique.

Le ministre de l'Industrie, Mehdi Jomaa, présent au salon, était accompagné par les responsables du Groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiales (Gitas), ainsi que de l'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (Apii), de l'Agence de promotion des investissements (Fipa) et du Centre de promotion des exportations (Cepex), organismes nationaux ayant organisé la participation tunisienne.

M. Jomaa a déclaré que les consultations et les contacts établis avec les industriels de l'aéronautique français sont positifs et prouvent que le site Tunisie renforcera son attractivité à l'avenir «grâce à la mise en place d'une supply-chain intégrée et de plus en plus performante.»

Le ministre de l'Industrie devrait d'ailleurs rencontrer jeudi soir d'importantes personnalités de l'aéronautique dont le patron d'Eads, Tom Enders.

Dans un échange de vues avec des industriels participant au salon, au stand de la Tunisie (Hall 2B, n° D 50), en présence notamment de l'ambassadeur de Tunisie à Paris, Mehdi Jomaa a indiqué que la plupart des entreprises françaises installées au site de Mghira, autour du parc d'Aerolia, ont aujourd'hui des programmes pour développer leurs activités, soulignant que l'image de la Tunisie s'améliore au fur et à mesure que le pays s'approche des prochaines échéances politiques.

Selon Mehdi Jomaa, la Tunisie est le premier site au monde qui «intègre et structure les activités aéronautiques dans un même espace» avant de d'annoncer l'implantation et l'achèvement de nouvelles infrastructures au parc de Mghira» (Ben Arous à une demi-heure de Tunis).

S'adressant, par ailleurs, à un parterre d'industriels de l'aéronautique, en présence de représentants du secteur de l'aviation tunisienne, le ministre de l'Industrie a également affirmé que «la Tunisie a pris part à ce rendez-vous incontournable de la profession aéronautique mondiale car elle est convaincue que l'industrie aéronautique est à la recherche d'un nouvel élan de compétitivité ce qui correspond à notre volonté d'asseoir une industrie du savoir.»

Le Pdg de l'Apii, Nourredine Taktak, qui présenté un exposé sur l'industrie tunisienne, a déclaré que cet objectif du développent de l'aéronautique se justifie notamment par l'arrivée sur le marché de l'emploi de 65.000 nouveau diplômés par an, l'existence de 30 centres de R&D et de 28.000 chercheurs scientifiques et ingénieurs.

Avec le soutien de Gaby Lopez, président du Gitas, ainsi que de Christian Corneille (Aerolia), et du Président de Hutchinson et de Latécoère, Mehdi Jomaa s'est attelé à «vendre» la Tunisie en tant que site industriel d'avenir.

M. Cornille, exprimant les attentes de la filière aéronautique, a déclaré: «Si nous avions eu l'idée de partir nous n'aurions pas développé notre site et renforcé les effectifs s'élevant aujourd'hui à plus de 1.700 personnes».

I. B. (avec Tap).