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zeiden larayedh 6 13Pour développer leurs zones frontalières, la Tunisie et la Libye sont en train de déterminer une région pour la création d'une zone de libre échange et d'intensifier la lutter contre la contrebande.

 

Selon Ridha Saïdi, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires économiques, qui parlait en marge de la visite du Premier ministre libyen Ali Zeiden en Tunisie, à la tête d'une importante délégation, la Tunisie a proposé la ville de Ben Guerdane, dans le sud tunisien, alors que la Libye a plutôt opté pour la ville de Wazen, au nord de la Libye, pour abriter cette zone, et ce pour des considérations politiques, sociales et sécuritaires.

La Tunisie et la Libye ont signé, par ailleurs, un accord dans le domaine de la formation professionnelle qui va ouvrir le marché libyen aux institutions de formation tunisiennes, quelles soient publiques (relevant du ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi) ou privées. «Cet important accord va générer pour la partie tunisienne, des recettes financières de l'ordre de 350 à 400 millions de dinars (MD)», a indiqué M. Saïdi.

Ce dernier a fait savoir que «les parties tunisienne et libyenne ont décidé de mettre en œuvre un accord pour la protection mutuelle des investissements dans les deux pays. Elles ont, également, convenu de former une commission mixte entre les deux ministères des Affaires étrangères, avec la participation de toutes les parties concernées, pour faire le bilan des conventions précédentes et mettre en œuvre de nouveaux accords, devant être présentés à la haute commission mixte tuniso-libyenne qui se se réunira à la fin de l'année».

D'autres domaines de coopération ont été examinés lors d'une séance de travail, tenue mercredi, sous la présidence des deux chefs de gouvernement, en vue de coordonner les échanges d'informations sur la poursuite des criminels et la lutte contre la contrebande, a conclu M. Saïdi.

L'économie tunisienne souffre aujourd'hui de l'aggravation du phénomène de la contrebande transfrontalière, sévissant dans les deux sens, et qui représentait, avant la révolution, selon les estimations des experts, près de 20% des échanges commerciaux du pays.

I. B. (avec Tap).