Le ministre du Tourisme a effectué cette semaine une visite à Rome pour étudier les moyens de relancer les flux des touristes italiens vers la Tunisie, qui ont enregisté de très fortes baisses.

Le marché italien, avec 121.000 entrées, en 2011, a accusé une baisse de 66% par rapport à 2011, en termes de flux touristique en direction de la Tunisie. En 2012, ce marché a certes enregistré une hausse de 80%, avec l'arrivée de 217.000 touristes, mais il reste en-deçà des chiffres de 2010 (354.000) et des capacités de ce marché.

C'est pour essayer de rétablir la situation et d'améliorer les réservations des touristes italiens que le ministre du Tourisme, Jamel Gamra, a effectué, le 22 mai, une visite de travail en Italie.

Au cours de son entretien, mercredi dernier, à Rome, avec Massimo Bray, ministre italien du Tourisme et des Activités culturelles, il a été convenu de renforcer l'accord de coopération touristique entre la Tunisie et l'Italie par un nouveau plan d'action, notamment dans le domaine de la formation touristique et la valorisation du patrimoine culturel.

Cette volonté commune sera illustrée par l'organisation de circuits culturels, touristiques et religieux communs, qui seront proposés au marché international et notamment à l'occasion de la tenue de l'exposition universelle prévue en 2015 dans la ville italienne de Milan, et à laquelle sont attendus plus de 30 millions de touristes.

Ce sera une opportunité de taille pour le tourisme tunisien, qui pourrait tirer profit de l'événement en essayant de tirer une partie de ce flux touristique en direction de la Tunisie. Il a d'ailleurs été convenu de constituer un groupe de travail commun en vue de proposer des actions concrètes dans ce sens.

Le ministre italien, qui a accepté l'invitation de visiter la Tunisie pour assister au Festival international de la musique symphonique d'El-Jem, dont l'ouverture sera assurée par l'Opéra de Rome, le 26 juin prochain, a réaffirmé la volonté de son gouvernement de soutenir la relance du tourisme tunisien en Italie, ajoutant que la proximité et les affinités culturelles et économiques entre les deux pays sont des atouts appréciables pour atteindre cet objectif.

Reste à espérer que les extrémistes religieux d'Ansar Al-Chariâ, les activistes violents des Ligues de protection de la révolution ou encore les cheikhs de l'apocalypse en provenance des pays du Golfe ne viennent pas, par des actions violentes, enlaidir le paysage et écorner davantage l'image de la destination Tunisie, déjà gravement atteinte.

I. B.

Illustration: Festival international de la musique symphonique d'El-Jem.