bouchamaoui 5 15Le patronat tunisien souligne une nouvelle fois la nécessité de redorer l'image du pays aussi bien vis-à-vis des hommes d'affaires locaux que des investisseurs étrangers.

 

«Ce qui prime aujourd'hui, c'est le rétablissement de la confiance de toutes les parties prenantes dans l'économie nationale, en mettant en place un agenda politique clair et précis, en instaurant la sécurité sur tout le territoire et en réformant l'administration tunisienne», a indiqué Wided Bouchamaoui, présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), à l'ouverture des travaux du forum consacré au nouveau code d'incitation à l'investissement, la présidente du patronat.

Il est temps, a-t-elle relevé, de rompre avec la Tunisie de la sous-traitance, pour encourager les secteurs innovants et devenir, ainsi, un pays producteur du savoir, d'autant qu'il compte plus de 200.000 diplômés chômeurs.

De son côté, le président de l'Association tunisienne du droit des affaires (Atda), Azer Zinelabidine a jugé que l'ancien code de l'investissement, qui comporte des dizaines de mesures incitatives, n'a pas réussi à impulser le développement dans le pays. Ceci résulte de l'adoption, depuis des décennies, d'un modèle de développement inefficace et également inéquitable, a-t-il expliqué.

Présentant une lecture critique du nouveau code de l'investissement, le président du Centre tunisien de veille et d'intelligence économique à l'Institut arabe des chefs d'entreprises (Iace), Walid Bel Haj Amor, a jugé qu'il aurait fallu attendre la finalisation de la réforme fiscale avant d'élaborer ce code. La majorité écrasante des mesures incitatives sont destinées, d'après lui, aux nouvelles entreprises qui seront créées prochainement aux dépens des anciennes.

Il a fait également savoir que les dispositifs de ce code favorisent plus la création de l'emploi peu qualifié que celui qualifié.

I. B. (avec Tap).