bouchamaoui19«Il n'y aura pas de démocratie sans une économie saine, qui offre le travail aux gens et améliore leur pouvoir d'achat», a indiqué, samedi, Wided Bouchamaoui, présidente de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica). 

«Le débat national est axé sur l'identité des Tunisiens, alors que l'économie est presque oubliée. Or, sans une reprise économique, il n'y aura pas d'investissement ni de création d'emploi pour lutter contre la pauvreté et le chômage, les deux principaux maux de la Tunisie», a expliqué Wided Bouchamaoui, lors du dialogue national sur la relance de l'économie organisé, samedi à Tunis, par la centrale patronale, en présence des trois présidences provisoires de la République (Moncef Marzouki), du Gouvernement (Ali Lârayedh) et de l'Assemblée nationale constituante (Mustapha Ben Jaâfar).

Mme Bouchamaoui a souligné «la dégradation de la situation sécuritaire, qui donne une image négative de la Tunisie d'aujourd'hui». Aussi, a-t-elle expliqué, doit-on «œuvrer pour le retour de la confiance des investisseurs et des opérateurs économiques dans le potentiel du marché tunisien.»

Cela passera nécessairement, selon Mme Bouchamaoui, par l'arrêt des phénomènes de la contrebande et de la contrefaçon par la seule force de la loi. Car si ces phénomènes se poursuivent au rythme actuel, «il y aurait un risque de fermeture d'entreprises et d'augmentation du chômage», sans parler de «l'impact des produits contrefaits sur la santé des Tunisiens.»

Tout en appelant à réformer la caisse de compensation, à améliorer le code des investissements vers plus de simplicité et de flexibilité et à rendre le système fiscal plus adapté à l'esprit d'entreprenariat, Mme Bouchamaoui a indiqué qu' «il n'y aura pas de démocratie sans une économie saine, qui offre le travail aux gens et améliore leur pouvoir d'achat.»

I. B.