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jaal group 5 5Le groupe français JAL, spécialisé dans la fabrication de chaussures de sécurité, pourrait suspendre arrêter définitivement ses activités en Tunisie, en raison de la montée des revendications sociales paralysant ses usines.

JAL avait déjà décidé, vers la mi-avril 2013, d'arrêter les activités son unité à Menzel Bourguiba (nord), qui emploie 1000 ouvriers.

Le groupe gère des unités de production à Menzel Jemil, à la zone industrielle de Bizerte et à la zone franche de Menzel Bourguiba, qui emploient près de 4.000 ouvriers et fonctionnaires.

Dans un communiqué, publié vendredi, le groupe précise que l'unité de production de Menzel Bourguiba fait face à un blocage en dépit des négociations entamées avec les parties syndicales en présence des autorités pour la restructuration de ses unités de production. «Le blocage du site de production du groupe vient après une série de débrayages illégaux dont les auteurs sont une minorité non représentative des 4.000 salariés du groupe», souligne le communiqué du groupe.

«Cette situation met le groupe dans une position très délicate après une perte conséquente de son chiffre d'affaire qui a influencé sa situation financière», ajoute le communiqué.

Le secrétaire général de la fédération générale du textile, habillement, cuir et chaussures, Habib Hzami, a indiqué que l'arrêt de l'activité de l'unité de production de Menzel Bourguiba est intervenue au moment ou des négociations étaient en cours entre le groupe, les parties syndicales et les autorités sur la question de la délocalisation du site de la zone industrielle vers la zone franche de Menzel Bourguiba.

Dans une déclaration à la Tap, M. Hzami a précisé que la délocalisation du site d'une zone industrielle à une zone franche prive l'ouvrier de son droit à la titularisation, conformément à la loi n° 23 sur les zones franches.

Malgré ce problème, les deux parties ont étudié la possibilité de trouver des solutions à même de satisfaire l'entreprise et les syndicat, a souligné le responsable, ajoutant que la décision du groupe de fermer le site en pleine négociation a poussé les ouvriers à manifester devant le site de production, fermé depuis le 16 avril, pour réclamer «une indemnité de départ».

«La résolution de ce problème passe inexorablement par le dialogue» avec l'Union générale tunisienne du travail, d'autant plus que certains partis politiques et membres de l'Assemblée nationale constituante (Anc) ont influencé le déroulement des négociations», a souligné le responsable.

M. Hzami a appelé à trouver une solution radicale à ce phénomène qui peut menacer les autres unités du groupe JAL (4000 ouvriers) et même d'autres entreprises industrielles implantées dans la région.

I. B. (avec Tap).