Le gouvernement tunisien a décidé de revoir à la baisse les perspectives de croissance économique en 2013, désormais établie à 4%, contre 4,5% initialement prévu.

C'est ce qu'a annoncé Elyes Fakhfakh, ministre des Finances, à l'issue d'un conseil ministériel tenu, jeudi matin, au palais du gouvernement à la Kasbah, et qui a examiné la conjoncture économique du pays et les indicateurs enregistrés, au cours du premier trimestre de 2013.

Une légère amélioration a été enregistrée au titre des dépenses de développement, au cours du premier trimestre 2013, a indiqué M. Fakhfakh, relevant que les investissements directs ont atteint 147 millions de dinars (MD), contre 77 MD, au cours de la même période de 2012.

Bien que les ressources fiscales aient augmenté de 0,7% par rapport aux 3 premiers mois de 2012, celles- ci demeurent en-deçà des prévisions fixées dans le cadre du budget de l'Etat de 2013, a encore fait savoir le ministre, qui s'est cependant gardé d'expliquer les causes de cette baisse.

M. Fakhfakh a révélé, également, un accroissement des dépenses du budget de l'Etat pour 2013, citant l'augmentation de 772 MD des dépenses de subvention, en plus de la mobilisation de 400 MD supplémentaires pour la restructuration des banques publiques.

Des dispositions seront prises en vue de mobiliser des ressources fiscales de l'ordre de 200 MD pour répondre aux pressions supplémentaires sur le budget de 2013, a souligné le ministre des finances. Et d'ajouter que le montant des prêts alloués au budget 2013 est estimé à 6817 millions de dinars, dont 1800 millions de dinars contractés auprès du marché intérieur et 4.017 millions de dinars empruntés des marchés internationaux.

M. Fakhfakh a, par ailleurs, affirmé que 700 MD ont été mobilisés sous forme de crédits d'investissement alors que le montant des prêts destinés à soutenir le budget de l'Etat est estimé à environ 4.300 MD. Près de 1.200 MD ont déjà été déposés au trésor public, a fait savoir M. Fakhfakh, ajoutant que la Banque africaine d'investissement (Bad) œuvre à l'exécution d'un 3e programme de soutien au budget de l'Etat pour l'exercice 2013 à travers un crédit d'une valeur de 1.000 MD.

Merci pour les prochaines générations qui voient ainsi le taux d'endettement du pays atteindre des niveaux très élevés eu égard à ses moyens limités !

I. B. (avec Tap).