Parce que l'offre dépasse la demande, les centres de collecte de lait ne font plus appel aux distributeurs et transporteurs de lait du pays. Ces derniers ont observé aujourd'hui un sit-in et déversé leur produit devant le ministère de l'Agriculture.

Selon les dizaines de sit-inneurs, la faute incombe au gouvernement qui importe du lait de Slovénie et tout récemment de la Turquie et ne parvient pas à faire écouler les stocks de lait importé.

«Le lait du pays ne se vend plus dans les centres de collecte. Ces derniers, et nous les comprenons, nous disent qu'ils ne pourront plus acheter puisque l'offre dépasse de loin la demande. Nous avons souhaité être reçus par des responsables, mais, les voilà préoccupés par leurs réunions», a dit à Kapitalis l'un des transporteurs qui ont déversé leur livraison de lait, aujourd'hui, devant le ministère de l'Agriculture à la Cité El-Khadhra, en guise de protestation.

«Les éleveurs de volailles souffrent aussi, ils vont nous rejoindre dans ce mouvement et ça va barder», renchérit un autre producteur.

Préoccupée par des invités du Maroc, la direction de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap) n'a pas pu recevoir non plus un comité représentant les agriculteurs et les transporteurs de lait venus de Bizerte, Manouba, Ariana et Béja.

Ces derniers dénoncent la politique du gouvernement qui «conclue, selon eux, des marchés avec l'étranger, où il contribue à créer des emplois, et ferme les portes au nez des Tunisiens.»

Z. A.

Illustration: photo d'archives.