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Le tourisme tunisien a perdu, en 2011 et 2012, près de 2 millions de visiteurs et 3.000 emplois, a affirmé lundi, le ministre de l'Enseignement supérieur, Moncef Ben Salem.

 

Le ministre, qui s'exprimait lors d'un colloque international sur «le tourisme durable à l'horizon 2020: défis et perspectives du tourisme tunisien», organisé par l'Institut des hautes études de Tunis (Ihet) et l'Association francophone des experts et scientifiques du tourisme (Afest), a précisé que le secteur, qui emploie 15% de la main d'œuvre nationale et contribue à hauteur de 7% au Pib, a enregistré une forte régression au niveau du nombre des visiteurs après la révolution du 17 décembre 2010/14 janvier 2011. En raison, surtout, de l'insécurité qui règne dans le pays. Et de la montée des mouvements extrémistes religieux, salafistes jihadistes et autres, qui empoisonnent la vie des Tunisiens et de leurs hôtes étrangers. Mais cela, le ministre nahdhaoui se garde bien d'en parler...

Pour le fondateur de l'Ihet, Slaheddine Hallara, qui préfère afficher son optimisme, le tourisme tunisien est capable de drainer environ 10 millions visiteurs par an et d'engranger des recettes d'environ 6 milliards de dollars (9,6 milliards de dinars) à l'horizon de 2016. Pour cela, le secteur a doit d'abord se doter d'une nouvelle feuille de route pour être au diapason des mutations internationales, assurer la diversification de ses produits (trop confinés dans l'hôtellerie traditionnelle et le balnéaire) et, surtout, améliorer la qualité de ses services.

Le président de l'Afest, Patrick Viceriat, a estimé, quant à lui, que «l'avenir du tourisme tunisien passe impérativement par la diversification du produit». Et de souligner l'importance de tirer profit des nouvelles technologies pour la création de sites électroniques dédiés au tourisme et l'adoption d'une stratégie de communication développée, dans le but de «consolider l'apport du secteur en général».

I. B. (avec Tap).