ciment 4 11Un groupe de salafistes est intervenu, lundi, dans le marché du ciment dans la région du Kef (nord-ouest) pour soi-disant faire pression sur les prix et démasquer les réseaux de corruption dans l'administration.

Le site ''Babnet'', proche d'Ennahdha, rapporte que la spéculation a multiplié par deux le prix du ciment au cours des 12 derniers mois la région du Kef.

Pour remédier à cette situation, un groupe de salafistes a acheté, lundi, des quantités de ciment qu'il a revendues aux consommateurs au prix original. Ce qui a fait sortir les autorités de leur silence avec le déploiement, après une année d'inertie, des agents de contrôle économique, qui ont vu dans le geste des salafistes une intolérable ingérence dans les affaires de l'administration.

Toujours selon ''Babnet'', le groupe des salafistes a écrit sur sa page facebook que «les agents de contrôle économique sont complices de bandes organisées qui recourent à la corruption et à la force pour spéculer sur le prix du ciment». Il estime avoir permis, avec son initiative, de démontrer que «le système de corruption est toujours en place» dans le pays.

Le ministère du Commerce a indiqué, aujourd'hui, dans un communiqué, que les ventes des sociétés Ciment de Bizerte et Ciment Oum El Klil à Tajerouine, près du Kef, ont connu une forte régression, au cours du mois de mars dernier, à cause de l'arrêt de la production dans la première société entre le 18 et 24 mars en raison des mouvements sociaux et de l'arrêt partiel de la production dans la seconde pour des raisons de maintenance dans l'une des ses unités de broyage.

Conséquence : une importante baisse de la production qui se poursuivra jusqu'à fin avril : à 1.200 au lieu de 3.500 tonnes.

I. B.