fmi 4 1Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) effectuera une visite en Tunisie, à partir du 8 avril, pour poursuivre les négociations relatives au crédit demandé par la Tunisie.

Cette annonce a été faite, lundi, au cours d'une conférence de presse, par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, qui a ajouté, que la délégation présentera les résultats des pourparlers au conseil d'administration du FMI.

La décision relative à ce crédit, d'une valeur de 2,7 milliards de dinars avec un taux d'intérêt de 1,50%, sera prise en mai prochain.

D'après le gouverneur de la BCT, «ce crédit ne touchera pas à la souveraineté du pays», niant le fait que le FMI ait exigé des conditions pour son octroi à la Tunisie.

«Le FMI ne nous a pas dicté des conditions pour bénéficier de ce crédit à titre de précaution... Au contraire, il a proposé à la Tunisie des facilités importantes», a assuré M. Ayari, rappelant que le gouvernement a pris beaucoup de temps pour réfléchir sur la portée et les répercussions de ce crédit qui, doute de façon, va alourdir l'endettement du pays estimé, aujourd'hui, à 48%.

Selon le premier responsable de la BCT, les conditions mentionnées par les médias nationaux «ne sont, en vérité, que des réformes approuvées, depuis un certain temps, par le gouvernement et aussi par la BCT, et ce, dans le cadre de la préparation à l'élaboration de la Loi de Finances et du Budget de l'Etat pour l'exercice 2013. Réformes qui ont été déjà présentées au FMI et aux autres bailleurs de fonds, tels que la Banque Mondiale, la Banque africaine du développement (Bad) et la Banque islamique du développement (Bid), a ajouté M. Ayari.

Révision du système des subventions

Ces réformes concernant le système de subvention, qui a atteint des niveaux inquiétants (5 milliards de dinars), soit l'équivalent du budget de développement. «Le FMI a approuvé, durant ses négociations avec le gouvernement, l'ensemble des propositions et des réformes adoptées et introduites dans ce sens», a-t-il poursuivi, rappelant que leur finalité est de réduire le volume de la subvention d'environ 500 millions de dinars (MD), et ce, à travers la hausse des prix des hydrocarbures, sans toucher, toutefois, à ceux des produits de consommation subventionnés.

Par ailleurs, M. Ayari a nié le fait que le FMI avait proposé de réduire les salaires en Tunisie, contrairement aux propos de certains analystes et représentants de partis politiques.

Pour le financement du budget de l'exercice 2013, la Tunisie a besoin de 5 milliards de dinars, a estimé le gouverneur de la BCT.

I. B. (avec Tap).