Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) a reconnu, lundi, que les trois banques publiques (STB, la BNA et BH) font face à de grandes difficultés financières, précisant qu'elles ne sont pas (encore) au bord de la faillite.

 

M. Ayari, qui intervenait lors d'une conférence de presse, lundi, à Tunis, a ajouté que les équilibres financiers des trois banques sont accablés par des dettes et qu'elles font l'objet d'un strict contrôle de la part de la BCT.

Le gouverneur de la Banque centrale a aussi déclaré que «malgré leur situation critique, ces banques ne sont pas exposées à la faillite» au vu de la légère amélioration de leurs résultats financiers enregistrée en 2012.

D'après lui, la BCT injecte la liquidité nécessaire à ces trois banques selon leurs besoins, soit, d'une moyenne de 5 millions de dinars (MD) par jour.

Ce montant a toutefois baissé, récemment, pour atteindre 3 MD.

M. Ayari a, d'un autre côté, relevé qu'un audit global sera effectué à partir de ce mois, au sein des banques publiques pour faire le diagnostic de leur situation et en faire sortir des plans opérationnels de restructuration.

Les résultats de l'audit seront prêts fin 2013, a-t-il fait remarquer.

Le gouverneur de la BCT a évoqué deux alternatives pour le développement des banques publiques. La première porte sur la fusion de ces institutions pour créer un méga pôle bancaire public alors que la deuxième consiste à privatiser une partie des banques publiques dans le but de donner naissance à un pôle bancaire public-privé.

I. B. (avec Tap).