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Tunisie_Finances_ Elyes FakhfakhLe déficit budgétaire ne devra pas dépasser 6,6% en 2012, le niveau prévu par la loi de finances complémentaire. Selon les prévisions du ministère des Finances, ce déficit devra baisser à 5,9% en 2013.

Le ministre des Finances Elyes Fakhfakh, s'est entretenu, mardi, à Tunis, avec une délégation d'experts du Fonds monétaire international (FMI), en visite en Tunisie pour discuter d'un «accord de confirmation à titre de précaution».

Renforcement des ressources de l'Etat

Cet accord, d'une durée de deux ans, permettra à la Tunisie le retrait d'un montant de 870 millions de dinars (MD) par an pour le renforcement des ressources de l'Etat dans les cas échéants.

Les membres de la délégation ont demandé des éclaircissements sur plusieurs questions concernant essentiellement, les ressources de l'Etat, y compris les ressources fiscales et de crédits.

Il s'agit, en outre, de la politique adoptée par l'Etat en matière de subvention, de capitalisation des banques publiques et de réforme du système fiscal, précise un communiqué du ministère des Finances publié mercredi.

Selon M. Fakhfakh, les objectifs tracés concernent la réduction du déficit budgétaire qui devra s'établir à 5,9% en 2013, l'amélioration des ressources de l'Etat et la réforme des systèmes fiscal, de subvention et bancaire.

La réforme fiscale devra se baser sur une analyse approfondie du système actuel, dans le cadre d'une vision participative incluant toutes les structures et parties concernées, a affirmé le ministre. Et d'ajouter que cette réforme doit être réalisée en conformité avec la nouvelle version du code de l'investissement, en cours d'élaboration.

Un pas vers une réforme globale.

Le ministre a aussi évoqué la question de la capitalisation bancaire, soulignant que l'audit auquel est soumis le secteur, constitue un pas important vers une réforme globale.

Il a, notamment, annoncé l'éventuel démarrage des pourparlers et des débats sur les grandes lignes de la réforme bancaire en attendant les résultats de cet audit.

S'agissant de la question de la dette du secteur touristique, le ministre a fait savoir que le gouvernement étudie actuellement l'éventuelle création d'une société de gestion d'actifs des unités hôtelières qui souffrent d'un fort endettement, en coopération avec la Banque Mondiale (BM). Il a, dans le même cadre, évoqué la possibilité de faire participer la Caisse des dépôts et consignations (CDC) en tant qu'outil d'investissement opérant dans le cadre d'un Partenariat public/privé (PPP).

La réunion a permis de mettre l'accent sur l'amélioration enregistrée, au cours de l'exercice 2012, au niveau des ressources fiscales et la concrétisation des projets de l'Etat à hauteur de 73% du total des dépenses programmées dans le cadre de la loi de finances complémentaire, précise le communiqué du ministère. Et d'ajouter que le programme de crédits programmé dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour l'exercice 2012 a été pratiquement concrétisé.

Selon les premières données disponibles, le déficit budgétaire ne devra pas dépasser le niveau prévu par la loi de finances complémentaire, soit 6,6%.

Le volume de la dette publique devra être maintenu à 44% du Pib (le même de 2011), contre 45,9% prévu par la loi de finances complémentaire pour 2012.

I. B. (avec Tap).