mohamed bahri karim ben smail 5 31A l'occasion de sa réouverture, la librairie El Moez à El Menzah propose la première signature de l'ouvrage ''Le syndrome de Siliana'', le samedi 1er juin à 18 heures.

La séance de signature s'est déroulée en présence du fondateur la librairie El Moez, Mohamed El Bahri, et du directeur de Cérès Editions, Karim Ben Smaïl.

La librairie El Moez située à Menzah, est la première librairie de Tunis. Beaucoup de grands auteurs y sont venus signer leurs livres. Sur plus de 300 m2, elle propose des rayons de livres d'auteurs tunisiens et étrangers. Elle a créé le Salon du livre El Moez qui se tient chaque année en été depuis plus de 27 ans.

Cette année, la librairie reprend son activité et marque ce retour par cet évènement organisé en partenariat avec Cérès : la signature d'un ouvrage sur la peine de mort en Tunisie basé sur une enquête sur terrain.

L'ouvrage ''Le Syndrome de Siliana : Pourquoi faut-il abolir à la peine de mort en Tunisie?'' «vient déranger nos partis-pris et nos convictions les plus ancrées. La population des condamnés à mort tunisiens présente une forte homogénéité. Mais, contrairement à l'idée commune, ces condamnés ne sont ni des mafieux, ni des pervers, ni des serial killers. Les auteurs n'ont pas vu de monstres, mais de pauvres bougres, peu instruits, issus des classes populaires. Les crimes dont ils se sont rendus coupables sont impulsifs, crapuleux ou sordides. Ils sont d'abord l'expression d'une violence latente qui se développe sur le terreau de la misère et de l'exclusion géographique et sociale», lit-on dans le quatrième de couverture de l'ouvrage. Qui ajoute : «Les prisons renseignent, bien mieux que toutes les enquêtes d'opinion, sur l'état réel d'une société. Le constat est sans appel: la société tunisienne ne se porte pas bien. Elle fait payer aux habitants des régions les plus pauvres et les plus délaissées, par exemple ceux de Siliana, le lourd tribut de ses archaïsmes, préjugés et injustices. Elle contribue alors à nourrir le sentiment victimaire chez ceux qu'elle désigne pourtant comme des coupables. Usant de témoignages éloquents, chiffres et données à l'appui, les auteurs esquissent ici une histoire de la peine de mort tissée de paradoxes et traversée par de surprenantes révélations politiques. En pionniers, ils apportent une contribution remarquable à une nouvelle histoire de la Tunisie, une Tunisie des individus, profonde et méconnue.»

L'ouvrage est le résultat d'une enquête qui s'est déroulée en Tunisie du 4 au 21 décembre 2012, menée sur le terrain par Héla Ammar (juriste), Hayet Ouertani (psychologue) et Olfa Riahi (journaliste et blogueuse), sous la direction de Samy Ghorbal (journaliste et écrivain).

Source : communiqué.