abdelwaheb maatar 4 18Le ministre du Commerce et de l'Artisanat croit pouvoir réaliser un miracle : non pas seulement ralentir la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité, mais les baisser de 5 à 43%. Et Zorro est arrivé!

Les plafonds des prix de neuf produits de consommation non subventionnés seront fixés, au cours des prochaines heures, en adoptant l'homologation, conformément à la loi n°64 de l'année 1964 relative à la concurrence et aux prix.

Cette annonce a été faite, au cours d'un point de presse, jeudi, à Tunis, par Abdelwaheb Maâtar, ministre du Commerce et de l'Artisanat, qui croit pouvoir fixer les prix comme au bon vieux temps.

Selon lui, cette révision des prix concernera, les pommes de terre, dont les prix seront abaissés de 43%, les œufs (-10%) et les viandes rouges, bovines et ovines (entre -6% et -9%), les huiles végétales tout type confondus (-15%), les eaux minérales (-25%), les conserves de thon (-10%), les produits d'entretien (-7%), les dérivés du lait (entre -5% et -13%) et les produits d'hygiène (-7%). Le prix de l'eau de javel sera, toutefois, gelé, a encore indiqué que ministre. Qui a fait savoir que le plafond des prix des poissons ne peut, actuellement, être fixé, sachant que la production de ce produit est limitée.

M. Maâtar a souligné, dans ce cadre, que des avantages fiscaux seront accordés au profit des opérations d'importation selon un accord préalable concernant le prix de vente sur les marchés locaux.

Le ministère se chargera, a-t-il ajouté, de prendre toutes les mesures nécessaires permettant l'application de ces prix, et ce, via le contrôle économique des circuits de distribution et le recours à l'importation pour réguler l'approvisionnement.

Par ailleurs, a fait remarquer le ministre, il sera procédé à l'interdiction de l'importation de certains produits, qui peut avoir un impact sur l'offre au niveau local, ainsi qu'à la coordination avec les ministères concernés pour l'application des prix.

Le ministre du Commerce et de l'Artisanat a fait savoir que la décision de révision des prix de ces produits intervient suite à la hausse des prix notamment des boissons et produits alimentaires. Le taux d'inflation des prix de ces produits a atteint 8,8% au cours du mois de mars.

I. B. (avec Tap).