Le prix du kilo de pommes-de-terre reste fixé à 750 millimes par le ministère du Commerce, mais il se vend, aujourd'hui, à Tunis, entre 1.300 et 1.400 millimes. Qui faut-il blâmer?

Les consommateurs continuent de se plaindre de la hausse des prix des légumes et des fruits. Mais face à cette grogne, le ministère du Commerce n'a qu'une seule réponse: les prix sont souvent fixés par la tutelle. Les hausses sont donc illicites et passibles de sanctions. Sauf que cela ne règle pas le problème.

En ce qui concerne les pommes de terre, produit essentiel à la nourriture des Tunisiens, les prix de vente dans les circuits de distribution, restent encore fixés, depuis le 7 septembre, comme suit: 650 millimes le kilo pour la vente en gros et 750 millimes le kilo pour la vente au détail.

Le département du Commerce ne cesse de répéter que «tout dépassement au niveau de ces prix expose le vendeur à des poursuites judiciaires conformément à la loi n°64 de l'année 1991 relative à la concurrence et aux prix». Mais ces avertissements semblent tomber dans des oreilles de sourds, puisque le prix de référence n'est affiché nulle part. Et les marchands continuent de vendre le produit deux fois plus cher.

C'est l'incapacité des autorités publiques à réguler l'approvisionnement du marché et à arrêter la contrebande vers la Libye qui explique cette hausse continue des prix des légumes et des fruits, et notamment des pommes-de-terre.

Z. A.