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Petite réponse à Néziha Rejiba alias Om Ziyed, à propos de la «lettre des intellectuels» adressée aux dirigeants du parti Nida Tounes.

Par Hedia Yakhlef*

 

Dommage qu'il y ait confusion entre les flatteries et les allégeances adressées à un pouvoir établi et les conseils ou éclaircissements destinées à un parti qui se présente à des élections et qui, avant cette échéance, a à vivre sa propre dynamique interne avec sa multiplicité, ses divergences et ses différences.

Reproduire un pouvoir passé c'est reproduire ses mécanismes d'exclusion, sa pensée unique et l'éradication de toute voix portant du conflit.

Le conflit au sein d'un parti est productif : il ouvre une brèche dans une cohérence absolue, illusoire, et introduit le débat, un débat qui trie le bon grain de l'ivraie.

Nida Tounes offre cette particularité d’être «un bouillon» de visions, d’idées, pour ne pas dire de cultures (arabe, occidentale, moderne, traditionnelle...). D'où la place qu’y occupent les intellectuels dans leur diversité, avec leur capacité de mettre le doigt sur ce qui ne va pas ou sur les risques qui peuvent surgir.

Nida Tounes, contrairement à d'autres partis qui sont dans l'adoration béate d’un chef (suivez mon regard!), n'a pas le culte absolu du chef, parce que les têtes y sont nombreuses et de qualité, ni dogmatiques ni narcissiques ni mégalomanes, mais des têtes humaines, trop humaines fussent-elles «charismatiques».

*Membre du bureau de Nida Tounes, Sousse.

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