Brahim-Kassas-Mahedi-Ben-GharbiaLe député Brahim Kassas ‘est encore donné en spectacle, jeudi, à l’Assemblée, en faisant étalage de sa misogynie et en agressant son collègue Mehdi Ben Gharbia.

Le député populiste indépendant – qui a été élu sur une liste d’Al-Aridha Chaabia, l’actuel Courant Al-Mahabba, avant de quitter ce parti et de faire un court passage par Nida Tounes, dont il a aussi démissionné, avant de se rapprocher d’Ennahdha – a pris la parole pour exprimer le mépris dont il tient la femme, «qui doit se contenter d’éduquer ses enfants, de s’occuper de son foyer et de laver les pieds de son époux quand il rentre le soir à la maison» (sic !).

Brahim Kassas (ou Gassas), qui rejette la proposition relative à l’inscription de la parité horizontale et verticale dans les listes électorale, a cru devoir s’en prendre aux femmes en général et aux «hommes efféminés» (traduire: qui défendent les droits des femmes) en particulier.

Face aux protestations de certains de ses collègues des deux sexes, M. Kassas est monté sur ses grands chevaux et s’est attaqué à Mehdi Ben Gharbia. N’eut été l’intervention de ses collègues qui l’ont retenu et éloigné, il aurait à coup sûr agressé physiquement le député de l’Alliance démocratique.

Tout compte fait, et au-delà du misérable spectacle offert aujourd’hui par Brahim Kassas, l’Assemblée nationale constituante (ANC) devient carrément un fardeau politique et un gouffre financier.

Les électeurs sont en train d’assister quotidiennement aux écarts et dépassements en tous genres offerts par ces chers députés, dont beaucoup auraient trouvé leur place partout sauf sous la coupole du Palais du Bardo. Le spectacle qu’ils offrent n’est même pas risible: il est écoeurant de médiocrité.

I. B.

Illustration: Brahim Kassas s'apprête à agresser son collègue Mehdi Ben Gharbia. 

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