rafik abdessalem-7Le ministère public a retenu l’accusation de corruption à l’encontre de l’ex-ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, gendre de Rachedh Ghannouchi, président d’Ennahdha, et ce conformément à l’article 96 et 99 du code pénal.

M. Abdessalem, dirigeant du parti islamiste Ennahdha, qui vit entre Tunis et Doha, où il loue ses services au Centre d’études stratégiques d’Al-Jazira, a été accusé, en mars dernier, alors qu’il était encore ministre des Affaires étrangères, par la blogueuse Olfa Riahi, d’avoir séjourné, à plusieurs reprises, à l'hôtel Sheraton, à Tunis, aux frais du contribuable, et d'avoir fait virer le montant d'une importante aide financière de la Chine (1 million de dinars) à la Tunisie dans un compte à part, libellé au nom du ministère des Affaires étrangères, alors que ledit montant aurait dû être versé dans le trésor public.

M. Abdessalem a utilisé ce compte, ouvert auprès de la banque publique STB, et signé plusieurs chèques au profit de plusieurs personnes proches du parti Ennahdha.

Olfa Riahi, bloggeuse, a annoncé la «bonne» nouvelle sur son compte Facebook: «De battre mon cœur s'est arrêté», a-t-elle écrit, en apprenant que M. Absessalem va enfin être poursuivi en justice pour corruption. Pour elle la décision du ministère public est une vraie victoire.

Y. N. M.