Dans un communiqué diffusé dimanche, le Mouvement Kolna Tounes condamne les agressions physiques contre de Jawhar Ben Mbarek, à Douz et Souk Lahad, et verbales contre Youssef Seddik et Olfa Youssef, à Kélibia.


«Le Mouvement Kolna Tounes déplore que des citoyens de la région de Douz ainsi qu’un groupe de militants démocratiques, dont Jawhar Ben Mbarek, aient fait l’objet le vendredi 20 avril à Douz d’une attaque systématique et de violences verbales de la part d’un groupe d’antidémocrates et ce, en l’absence de toute réaction des forces de l’ordre.

La même violence s’est accrue le jour suivant à Souk Lahad (Kébili) et s’est traduite en violences physiques et atteintes aux biens matériels contre ces mêmes militants, leur causant des dégâts corporels et endommageant leurs voitures.

De pareilles bandes ont empêché, dimanche 22 avril à Kélibia, la tenue d’une conférence des penseurs Youssef Seddik et Olfa Youssef, toujours en l’absence de réactions de la part des forces de l’ordre, ce qui pousse Kolna Tounes à s’interroger concernant l’éventuelle impunité dont bénéficient ces bandes, dans la mesure qu’elles se sont attaquées en janvier dernier à Zied Krichen et à Hamadi Redissi,  récidivé le 25 mars contre les gens du théâtre, appelé le jour même à la mort de l’ex-premier ministre, ainsi que de la communauté juive, en plus d’autres dépassements, sans qu’il y ait la moindre ordonnance d’enquête de la part du pouvoir.

Ces bandes bénéficient-elles d’une immunité ou est-ce la loi de la jungle ? Dans tous les cas, l’Etat est quasiment absent pour les contrer et Kolna Tounes ne saurait tolérer cette situation.

Le Mouvement Kolna Tounes condamne ces violences de plus en plus fréquentes à travers la République et exprime son soutien aux militants ayant fait l’objet de ces agressions, ainsi qu’avec les activistes de la société civile ayant subi de pareilles campagnes de dénigrement et de diffamation, allant jusqu’à porter atteinte à leur moralité, en usant d’une armée de mercenaires sur une certaine presse de caniveau.

De telles pratiques nous rappellent de manière criarde les procédés du régime déchu, et ne sauraient aucunement servir les objectifs de la révolution du 14 janvier et, notamment, en matière  de démocratie, libertés et mise à niveau du secteur de l’information.

Le Mouvement Kolna Tounes considère que ces militants ne sont pas visés par cette violence en tant que personnes mais, plutôt, comme une atteinte aux libertés fondamentales que les composantes de la société civile et politique ont appelé à intégrer dans la Constitution comme les droits aux manifestations et aux réunions.

Kolna Tounes appelle le pouvoir à rétablir l’autorité de l’Etat et à éviter les pratiques des deux poids/deux mesures, afin de préserver les fondements de l’unité nationale.

Emna Menif