altLes syndicats de la télévision nationale rejettent de façon «catégorique» toute nomination à la tête de l’établissement, sans consultation préalable avec les structures syndicales.


Les journalistes et techniciens de la télévision nationale réagissent ainsi aux informations concernant la nomination de Imene Bahroun, directrice de la chaîne Watania 2, à la tête de l’Etablissement de télévision nationale. Cette journaliste, qui fut une propagandiste zélée de l’ancien dictateur Ben Ali et de son clan mafieux, s’est transformée au lendemain de la révolution en adepte du parti islamiste Ennahdha, au pouvoir. Sa nomination est, d’ailleurs, soutenue par  le gouvernement issu de ce parti, qui cherche à imposer sa mainmise sur les médias publics.

Dans une déclaration, publiée jeudi, les syndicats de la télévision ont souligné «leur détermination à défendre par tous les moyens légaux l’indépendance de la télévision publique, et à faire face à toute tentative explicite ou implicite de mainmise sur le service public de l’audiovisuel et de la Télévision nationale en particulier».

Les syndicats critiquent, par ailleurs, dans le communiqué, le «laxisme» du gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord du 6 mars 2012 signé avec l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), appelant la tutelle à appliquer cet accord.

Les signataires de la déclaration sont Le Syndicat nationale Syndicat de base des réalisateurs de la télévision nationale, le Syndicat de base du personnel administratif et agents de production et techniciens de la télévision, le Syndicat de base du corps journalistique et la section du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) à la TV Tunisienne.

I. B. (avec Tap)