«Mon fils, encore à Sfax, sera de retour aujourd’hui. Il donnera demain un point de presse à El Teatro à Tunis. Des professeurs, indignés, seront présents et vont appeler à rompre avec le gouvernement s’il ne réagit pas».


C’est ce qu’a déclaré au téléphone Ezzeddine Hazgui, père de Jawhar Ben M’Barek, leader du mouvement Doustourna, agressé par des fanatiques vendredi à Douz et samedi à Souk El Ahad dans la région de Kebili (sud-ouest). Et de préciser à Kapitalis que son fils n’est pas encore rentré à Tunis et qu’il est actuellement à Sfax trainant sa jambe. Mais, il sera de retour dans l’après midi.

Cette information a été confirmée par la gérante de l’espace El Teatro (et membre du mouvement Doustourna), Zeïneb Farhat.  «Le professeur Yadh Ben Achour était dans tous ses états. Il vient de nous téléphoner. Demain il sera présent à la conférence. Ainsi que le professeur Sadok Belaïd. Tous deux ont dit qu’il faut rompre avec le gouvernement s’il ne réagit pas.  Plusieurs figures emblématiques seront présentes par solidarité avec Jawhar Ben M’Barek et tous ceux qui sont agressés ces derniers jours. Nous avons marre de ces extrémistes», a dit à Kapitalis Mme Farhat. Et d’ajouter qu’elle ne comprend pas le silence du gouvernement face aux agressions qui se multiplient contre des figures de la société civile.

«Personnellement, je veux me sentir libre et en sécurité dans mon pays. Là, c’est très grave ce qui se passe. Nous devons intervenir. Nous avons déjà prévu une conférence de presse, lundi à 11 heures à El Teatro où d’éminents enseignants et personnalités d’envergure vont intervenir», a-t-elle ajouté. Et de préciser que «le gouvernement fait la sourde oreille lorsqu’un militant de gauche est agressé par des extrémistes religieux, pratique les deux poids deux mesures et protège ses militants en toute circonstance. Ce qui est inconcevable», dit-elle.

Z. A.

Article lié :

Tunisie. La vérité sur l’agression de Jawhar Ben Mbarek