Que s’est-il exactement passé, mardi, devant siège du ministère des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle, et qui s’est soldé par l’agression de blessés de la révolution ?


Le ministère de l’Intérieur a sa propre version des faits. Dans un communiqué rendu public mardi, il parle de «tentative d’invasion du siège du ministère des Droits de l’homme et de la Justice transitionnelle, par un groupe d’individus dont des membres du Parti pirate tunisien et du Parti tunisien ainsi que plusieurs blessés de la révolution».

Selon le communiqué, les unités de la sûreté sont parvenues à maîtriser la situation, soulignant que l’incident est intervenu au cours de la séance réservée à l’accueil des victimes de la révolution. Celle-ci s’était déroulée normalement avant l’arrivée des individus sus-indiqués, «qui étaient déchaînés et déterminés à envahir le siège du ministère».

Le communiqué ajoute que les agents de l’ordre ont tenté de dissuader les protestataires. Ces derniers ont alors «reculé et installé des obstacles sur la voie publique devant le ministère, ce qui a paralysé le trafic routier et provoqué des altercations entre les protestataires et les usagers de la route, et entre certains blessés de la révolution qui ont été empêchés de déposer leur dossier».

Le ministère précise, également, que des individus ont jeté des pierres en direction des forces de l’ordre blessant quatre agents dont un atteint gravement à la tête, soulignant que le ministère public a ordonné l’ouverture d’une enquête à ce sujet.

A en croire le ministère de l’Intérieur, «selon les informations recueillies par deux blessés de la révolution, la présidente du Parti tunisien les aurait incités à agresser les agents de la sûreté et à envahir le siège du ministère en échange de sommes d’argent».

Le ministère affirme, dans ce même communiqué, qu’«il n’hésitera pas à contrer toute tentative de déstabilisation, d’agression contre les agents de l’ordre et de violation de l’intégrité des sièges des institutions de l’Etat dans le cadre de la loi».

L’accusation, du reste très grave, portée contre Meriem M’Naouar a sans doute justifié son arrestation, ainsi que Slaheddine Kchouk, leader du parti Pirate.

Articles liés :

Tunisie. Arrestation des deux activistes Slaheddine Kchouk et Meriem M’Naouar