Des éléments salafistes, à Jendouba (nord-ouest), ont agressé un jeune homme, qu’ils ont accusé de vol, et blessé avec des armes blanches. Selon certaines sources, ils lui ont même coupé la main.


Âgé de 18 ans, Mahrane Soltani a été transporté d'urgence dans une clinique privée. Il souffre de plusieurs blessures, dont un nerf coupé au niveau de la main, a affirmé son beau-frère Larbi Ben Younes au micro de Mosaïque FM, qui a diffusé l’information dans son journal de 19 heures.

Selon Khaled Tarrouche, porte-parole du ministère de l’Intérieur, le ministre Ali Laârayedh, issu du parti islamiste Ennahdha, a donné des instructions aux autorités sécuritaires de la région pour qu’ils arrêtent les agresseurs.

Larbi Ben Younes soutient que la victime n’a rien d’un voleur et encore moins d’un récidiviste avec un casier judiciaire chargé, comme le prétendent ses agresseurs. Il aurait eu déjà maille à partir avec le groupe des salafistes. La maison de son oncle, Slah Soltani, aurait même été incendiée récemment par ces derniers.

Les salafistes auteurs de l’agression ont-il appliqué la loi du talion («iqamat al-had») en coupant la main de leur victime : une manière d’appliquer, selon eux, une soi-disant loi islamique ?

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur refuse de donner crédit à cette thèse et préfère parler d’agression et de violence.

Quoi qu’il en soit, l’acte est barbare et la loi du talion n’a jamais vraiment été appliquée systématiquement dans les pays islamiques, sauf peut-être, à l’époque moderne, au Soudan, sous le règne de Jaâfar Numeiry, et en Afghanistan, sous les talibans. Beaux exemples à suivre par la Tunisie post-révolutionnaire !

Zohra Abid