Saïda Agrebi, arrêtée lundi matin à l’aéroport de Roissy Charles De Gaule, a été entendue mardi par un juge d’instruction français, qui a examiné le mandat d’amener lancé à son encontre par l’Etat tunisien.


L’ex-présidente de l’Organisation tunisienne des mères, en fuite en France depuis juillet dernier, et sous le coup de poursuites judiciaires dans des affaires de malversations financières, était accompagnée de son avocat. Cette proche de l’ex-clan au pouvoir, célèbre propagandiste du régime de Ben Ali, s’est opposée à son extradition vers la Tunisie.

Après l’avoir écoutée, le juge a ordonné son transfert au centre de détention de Bobigny, près de Paris, en attendant la suite des procédures judiciaires.

L’extradition de Mme Agrebi en Tunisie, que certains médias ont annoncé pour mardi après-midi, n’aura donc pas lieu avant quelques jours (ou même quelques semaines) : le temps exigé par les démarches judicaires requises pour ce type de décision dans une démocratie comme la France.

I. B.