«Les forces de sécurité tunisiennes sont astreintes aux principes républicains et ne protègent aucune appartenance politique ou catégorie particulière».


 

C’est ce qu’a affirmé le représentant du ministère de l’Intérieur au cours de la rencontre périodique de la cellule de communication au palais du Gouvernement, vendredi, à Tunis.

Le casse-tête de l’activisme salafiste

Evoquant le retrait, mercredi, par un élément salafiste, du drapeau national à la faculté de lettres, des arts et des humanités de la Manouba, qu’il a qualifié d’«acte condamnable selon tous les critères», Khaled Tarrouch a rappelé qu’une «enquête judiciaire est ouverte à ce sujet» et que l’auteur de cet acte est recherché, relevant que l’intervention des forces de l’ordre ne peut se faire «qu’à la demande du doyen de l’université».

Au sujet du phénomène salafiste, M. Tarrouch a indiqué que le ministère de l’Intérieur «prend en considération le véritable danger que constitue pour le pays les éléments armés parmi eux». Il a, d’autre part, souligné que toutes les manifestations non autorisées seront interdites avec fermeté conformément à la loi.

Au sujet du sit-in devant le siège de la Télévision nationale, il a indiqué que le ministère public a jugé que cette manifestation «ne présente pas un danger pouvant menacer l’ordre public», affirmant que les forces de l’ordre suivent de près la situation afin qu’il n’y ait pas de confrontations.

Nette amélioration de la situation sécuritaire

M. Tarrouch a affirmé que la situation sécuritaire dans le pays a connu une nette amélioration, relevant que 16.000 délinquants dans diverses affaires ont été arrêtés depuis janvier dernier et que des marchandises de contrebande d’une valeur d’un million 400.000 dinars et 665 kilos de cannabis ont été confisqués au mois de février.

Par ailleurs, le représentant de l’Office national de la protection civile a évoqué les interventions de secours dans le gouvernorat de Jendouba lors des inondations dans la région, précisant que les unités mises en place poursuivent leur travail malgré une stabilisation de la situation.

Il a précisé que ces unités avaient assuré au cours de la période allant du 22 février dernier au 6 mars plus de 400 opérations d’intervention et l’évacuation de 781 personnes, rappelant que ces inondations ont causé la mort de cinq personnes trois à l’est du Kef et deux à Mateur.

Il a ajouté que la commission nationale permanente de lutte contre les catastrophes, réunie jeudi, a appelé les citoyens à faire preuve de vigilance et à ne pas prendre de risques surtout que des données sont parvenues des services météorologiques faisant état d’importantes chutes de pluies dans différentes régions du pays.

Il a également passé en revue les principales interventions de la protection civile au cours de la dernière période et principalement dans les régions rurales isolées suite aux intempéries et l’incendie qui s’est déclaré récemment dans certaines tentes du camp de réfugiés de Choucha, rappelant que 15 incendies y étaient survenus depuis sa création causant la destruction de 255 tentes.

Source : Tap.