L’avocat de l’ex-président Ben Ali, le libanais Akram Azoury, a démenti, mardi, que ce dernier eut donné un entretien à un quelconque media.


Interrogé par nos confrères de Radio Jeunes à propos de l’entretien qu’aurait accordé l’ex-président, en fuite en Arabie saoudite depuis le 14 janvier 2011, au quotidien ‘‘Attounissia’’ qui l’a publié dans son édition du lundi, avec une grosse manchette, l’avocat a été catégorique : «J’ai été contacté par un journaliste qui m’a posé une série de questions. J’ai répondu à celles auxquelles j’ai des réponses et je me suis gardé de répondre à celles auxquelles je n’ai pas de réponses. Mais, le président Ben Ali n’a fait aucun entretien avec aucun journal, ni directement ni indirectement par mon intermédiaire, car il refuse de donner la moindre déclaration aux médias».

L’interview de Ben Ali publiée par ‘‘Attounissia’’ serait-elle donc purement imaginaire ? Du bidonnage de mauvais journalistes pour frapper un grand coup et faire du buzz comme on dit ? C’est à Nasreddine Ben Saïda, patron du nouveau quotidien, d’expliquer aux Tunisiens la vérité sur ce vrai-faux entretien. Surtout que certaines mauvaises langues commencent à soupçonner, derrière cet entretien qui n'en est pas un, une opération de Com' pour redorer le blason de l'ancien président et de ses partisans restés en Tunisie.

Les lecteurs ont sans doute remarqué que Kapitalis s'était gardé de faire part de cet entretien ou de le commenter, car l'équipe a senti qu'il y avait anguille sous roche. Nos soupçons seraient-ils donc confirmés ?

I. B.