«La Tunisie est le pays le plus ouvert de la région. S’il choisit de s’ancrer durablement à l’Europe, il est de notre intérêt et de notre devoir de l’y aider. Mais la décision reste d’abord tunisienne», déclare Pierre Ménat.


L’ambassadeur de France en Tunisie intervenait au cours du déjeuner-débat organisé par l’Association des Tunisiens des grandes écoles (Atuge), mardi 22 juin, à l’occasion du 60ème anniversaire de la déclaration de Robert Schuman, texte fondateur de l’Europe, avec la participation d’autres représentants du corps diplomatique européen accrédité à Tunis, notamment Adrianus Koetsenruijter chef de la délégation de l’Union Européenne (UE), Dr. Horst-Wolfram Kerll, ambassadeur de l’Allemagne, et Christopher O’Connor, ambassadeur du Royaum-Uni.

M. Kamel Morjane, ministre des Affaires étrangères, à la Journée de l'Europe,
le 17 mai à Tunis, avec M. Adrianus Koetsenruijter.


Ni condition ni réserve
En étant le premier pays au sud de la Méditerranée à signer un accord d’association avec l’UE, dès juillet 1995, et à participer activement au processus euro-méditerranéen depuis son lancement à Barcelone en 1995, la Tunisie a montré que son choix d’ancrage à l’Europe s’inscrit dans une vision stratégique.
«La Tunisie a demandé d’accéder au statut de partenaire avancé de l’Union. Elle a présenté un document en ce sens. Les négociations vont commencer. Il n’y a de la part des Européens aucune condition ni réserve. Mais comme dans toute négociation, il va falloir que les parties concernées fassent des concessions, y compris, bien sûr, la Tunisie», souligne M. Ménat. L’ambassadeur enchaîne: «Il y a un problème que l’on évoque souvent ici, celui de la libre circulation des personnes. Nous devons, un jour ou l’autre, ouvrir d’une certaine manière nos frontières européennes. L’accord de développement solidaire signé avec la Tunisie s’inscrit dans ce cadre. Mais on peut trouver d’autres concepts similaires pour avancer sur cette voie.»
Nous y reviendrons…

R. K.