Un mandat d’arrêt international a été émis par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis à l’encontre de Saïda Agrebi qui avait fui la Tunisie le 30 juillet.


Une plainte en justice pour corruption au sein de l’Organisation tunisienne des mères (Otm) avait été intentée, mi-juillet, contre cette figure emblématique de l’ancien régime. Mais la décision d’interdiction de voyage à son sujet n’a été émise que le 3 août. Ce qui a alimenté la colère des Tunisiens contre la justice de leur pays, accusée de vouloir «laver plus blanc» les anciens collaborateurs des Ben Ali et Trabelsi.
Saïda Agrebi, qui a fui en France, a dû fuir vers un autre pays avec lequel la Tunisie n’a pas un accord d’extradition, peut-être au Moyen-Orient, comme les Emirats arabes unis ou l’Arabie saoudite. La justice tunisienne, qui a commis la bourde monumentale de l’avoir laissée s’échapper… en toute légalité, réussira-t-elle à la faire ramener? Rien n’est moins sûr…

I. B.