Le président de la république provisoire appelle les Nations unies à considérer la dictature comme une maladie, et d’organiser une campagne mondiale pour l’élimination des régimes autocratiques.Le président de la république provisoire appelle les Nations unies à considérer la dictature comme une maladie, et d’organiser une campagne mondiale pour l’élimination des régimes autocratiques.

Notre confrère américain Foreign Policy rapporte que M. Marzouki, qui participe aux travaux de la 67e session de l’Assemblée générale des Nations unies, a proposé à l’institution mondiale de mettre sur pied une Cour constitutionnelle internationale, à l’image de la Cour pénale internationale de La Haye (Pays-Bas), pour juger de l’intégrité des gouvernements, des élections et des institutions légales des pays.

La proposition du président d’honneur du Congrès pour la République (CpR) a peu de chance de convaincre, commente Foreign Policy, expliquant que nombre de pays verront d’un mauvais œil cette «immixtion dans leurs affaires internes». Cela dit, Foreign Policy pense cet excès de «zèle» de Moncef Marzouki reste l’expression émotionnelle d’une nouvelle génération de dirigeants que le Printemps arabe a portés au pouvoir.

«Mon pays, dit Marzouki, propose que nous considérions la dictature comme étant une maladie, une maladie qui menace la paix et la sécurité dans le monde, et la prospérité des peuples». «Nous invitons les Nations Unies à déclarer que la dictature est une calamité sociale et politique qui doit être éliminée», a-t-il ajouté.

M. Marzouki a expliqué qu’une Cour constitutionnelle internationale pourrait dénoncer les irrégularités constitutionnelles, les fraudes électorales et autres pratiques politiques illégales: «Ce sera une arme efficace pour combattre les despotes et les régimes tyranniques. Cette institution, si elle voit le jour, contribuera à mettre fin à la dictature dans le monde/…/ Autrement, le seul choix qui s’offrira aux hommes serait de vivre sous l’oppression ou de recourir à la violence. Et vous savez à quel point ce type de situation peut être coûteux», conclut le président de la république provisoire.

M. Dh.