altDes informations se multiplient sur les réseaux sociaux concernant les avoirs et les actifs de certains membres de l’actuel gouvernement, notamment à l’étranger. Le silence, gêné ou condescendant, de ces derniers n’aide pas à taire les rumeurs.


Un tel possède des pavillons en France, tel autre deux chaînes de télévision enregistrées en Grande-Bretagne, un troisième serait à la tête de plusieurs affaires dans des pays européens… Les informations se multiplient, grâce au travail de fourmi de certains internautes qui fouillent les registres de commerce des pays étrangers.

Il ne s’agit pas de savoir si ces informations sont fondées ou pas, quoique le silence des intéressés incite à pousser davantage les investigations, en espérant des révélations croustillantes. Reste que, dans le cas où elles se révélaient authentiques, les membres du gouvernement concernés par les avoirs et actifs découverts en leurs noms (ou homonymes) sont dans l’obligation de s’expliquer.

Qu’ils aient eu une carrière professionnelle et des activités commerciales avant d’entrer au gouvernement ne pose aucun problème. Qu’ils soient aujourd’hui des milliardaires en dollars, en euros ou en livres sterling, c’est leur affaire. Reste qu’ils sont censés avoir fait la déclaration de leurs biens au moment de prendre leurs fonctions. S’ils ne l’ont pas fait, pourquoi, et qu’est-ce qui les en a empêchés? Qu’ont-ils à cacher à leurs électeurs?

Un gouvernement, dont les membres crient sur tous les toits qu’ils sont en train de lutter contre la corruption, aurait sans doute plus de crédibilité si ses membres commençaient par montrer l’exemple en déclarant et en rendant publique la liste de leurs biens, comme l’exige la loi organisant les pouvoirs provisoires.

A bon entendeur…

R. K.