Mehdi-Jomaa-Jim-Yong-KimLe Groupe de la Banque mondiale prévoit un programme d'appui financier de 1,2 milliard de dollars pour la Tunisie, en 2014.

Dans un communiqué diffusé mardi, l'institution indique que ce montant est le quadruple de celui accordé au pays avant la révolution et le double de celui octroyé juste après.

Cette annonce fait suite à la réunion, la semaine dernière, au siège de la Banque mondiale à Washington, son président Jim Yong Kim et le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomaa.

Le président de la BM s'est félicité, ajoute le communiqué, de l'adoption de la nouvelle constitution du pays, qualifiant la Tunisie de «l'un des pays les plus progressistes de la région». Il s’est félicité, également, du consensus qui «a permis d'ouvrir une voie durable pour l'avenir de la Tunisie».

«L'adoption de la nouvelle constitution de la Tunisie et la nomination du gouvernement intérimaire en janvier nous donnent beaucoup d'espoir que la transition de la Tunisie va, maintenant, s'accélérer et ouvrir de meilleures perspectives économiques pour tous. C'est pourquoi nous augmentons sensiblement notre soutien», a déclaré le premier responsable de l'institution mondiale. Et d'ajouter: «La Tunisie donne l'exemple pour tous les pays du Moyen-Orient et Afrique du Nord, et nous avons besoin maintenant de faire tout notre possible pour soutenir le développement au cours de cette période critique de transition».

Inger Andersen, vice-présidente de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a déclaré, de son côté, que l'appui financier de la Banque mondiale prévu pour 2014 comprendra 750 millions de dollars destinés à appuyer les réformes entreprises par le gouvernement pour «donner des chances égales à tous sur le plan économique, promouvoir la croissance et créer des emplois, tout en améliorant la redevabilité du service public envers les citoyens».

Il prévoit un appui de 300 millions de dollars axé sur le renforcement des capacités des collectivités territoriales, dans le sens d'un appui aux dispositions de la nouvelle constitution relatives à la décentralisation.

Mme Andersen a aussi évoqué un apport supplémentaire de 100 millions de dollars à la ligne de crédit visant à appuyer les banques en vue de faciliter l'accès aux crédits aux petites et moyennes entreprises. Il y a également d'un autre montant additionnel de 50 millions de dollars, destiné à un projet de promotion des exportations. Il aidera à développer les secteurs dans lesquels la Tunisie pourrait se distinguer en matière de compétitivité.

La BM prévoit aussi d'accorder, en 2014, 20 millions de dollars dans le cadre de la collaboration avec la Sonede, pour la réalisation d'un projet visant à doter la zone métropolitaine de Tunis d'une autre station de pompage.

Il y a lieu de rappeler que la Banque mondiale finance actuellement 10 projets en Tunisie, pour un total estimé à 435 millions de dollars, dans des domaines tels que l'eau et l'assainissement, les eaux usées, le financement pour les micro, petites et moyennes entreprises, l'enseignement supérieur, et les activités de développement rural dans les régions sous-développées.

Au lendemain de la révolution de janvier 2011, l'institution financière internationale a intensifié son engagement en Tunisie avec un soutien au secteur privé soldé par un investissement de 105 millions de dollars dans 6 projets depuis Janvier 2011. Elle a également lancé plusieurs projets de conseil pour améliorer le climat d'investissement, renforcer la gouvernance d'entreprise, de soutenir l'employabilité des jeunes, et améliorer l'accès au financement pour les micro, petites et moyennes entreprises.

Source : Tap.