C’est à la justice de jouer son rôle de dissuation pour mettre fin à toute tentative d’intimidation et de terrorisme intellectuel, fut-ce au nom de la religion.

Par Aida Bouchadakh


 

L’agression de Me Abdelfattah Mourou est intolérable, c’est le moins que l’on puisse dire. Son agresseur, contrarié, n’a pas hésité à lancer un verre sur sa figure, lui causant de graves blessures au front.

Ce comportement agressif, peut être la prémisse d’une volonté d’imposer son point de vue par la terreur, aussi comptons-nous sur la justice pour être exemplaire et étouffer dans l’œuf toute tentative d’intimidation et de terrorisme intellectuel.

Nous comptons sur la justice pour être intransigeante vis-à-vis de ses comportements asociaux et signifier par la même occasion aux uns et aux autres les limites de la tolérance et de l’intolérance dans la société tunisienne.

Ce triste événement ne doit pas être traité comme un simple fait divers.

Il dit long sur les valeurs inculquées par les différents systèmes éducatifs, aussi bien scolaires que religieux.

Ce type de comportement est la résultante d’une culture longtemps refoulée et qui finit par ressurgir d’une façon parfois fort violente.

Ne faudrait-il pas repenser l’éducation nationale pour préparer des futurs citoyens musulmans éclairés, capables de faire la part des choses tout en restant fidèles aux valeurs sacrées, fortement ancrées la psyché collective?

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