Beji-Caid-Essebsi-Banniere-4

N'en déplaise à ''Libération'' et à quelques auteurs en service commandé, pour la Tunisie d'aujourd'hui, Beji Caid Essebsi n'est pas seulement le meilleur. C'est le seul...

Dr Fethi El Mekki*

Gustave flaubert disait : «On peut mesurer la valeur d'un homme d'après le nombre de ses ennemis».

Vendredi 21 novembre 2014, le quotidien français ''Libération'', fondé sous l'égide de l'illustre Jean-Paul Sartre en avril 1973, mais qui n'est lu que par une poignée de Français (puisqu'il figure à la quarantième place, au classement des quotidiens les plus lu dans le pays du bon Roi Dagobert), a publié un article intitulé «En Tunisie, le retour de l'ancien régime n'est pas une rumeur»... Il fallait y penser...

Ce pamphlet sanguinaire, qui est, en même temps, un monument de talent littéraire et de méchanceté vénitienne, était littéralement un tir au vitriol et au bazooka contre notre sauveur national Beji Caid Essebsi...

Nid de vipères

Pour comprendre un tant soit peu cette mascarade et éclaircir les lecteurs quant à ce magma de boue, il faut savoir que ce quotidien dont la devise est «Peuple prends la parole et garde-là» (sic !) va d'échec en échec depuis sa création et surtout de crise financière en crise financière...

Son petit quart d'heure de gloire, il l'a connu en 1975, en célébrant la «victoire» des Khmers rouge et de Pol Pot par un inoubliable «Phnom Penh: sept jours de fête pour une libération»... pour saluer le génocide de 1,7 millions de Cambodgiens, soit plus de 20% de la population de l'époque... Et en 1981, en se lançant dans l'apologie de la pédophilie par le biais d'articles nauséabonds sous la plume de Serge July, juif français d'origine arménienne... Tout un programme...

Cerise sur le gâteau, au niveau des dirigeants, le véritable patron n'est autre qu'Edmond de Rothschild... L'un des propriétaires est le Franco-Israélien Patrick Drachi, et, parmi les autres actionnaires, on retrouve les Patrick Bensabat, Michel Benabou, la famille Gerbi... Rien que du beau linge...

Enfin pour boucler la boucle vénéneuse, au niveau du conseil d'administration, on déniche, tapis sous la table, notre inénarrable prince des ténèbres, monseigneur et maitre Bernard Henry Levy, connu pour son amour infini pour le mode arabe et surtout pour sa célèbre réplique «Moi? Egocentré? Mais pas du tout! Je ne pense qu'aux autres. Vous n'imaginez pas à quel point!»... Pour une fois on peut le croire sur parole...

Austères mystères

A qui profite l'apparition de ce navet? Il ne fait aucun doute que cette tribune est un tract politique pour qui on sait...
Ces sermonneurs des temps perdus ont prêté leurs colonnes à d'illustres inconnus(1), à priori en «service commandé»... Refusant de respecter le résultat de nos urnes... Cher messieurs, je vous recommande d'aller fouiner dans les poubelles de l'histoire ailleurs...

A quand une enquête d'investigation sérieuse sur les attentats non «élucidés» à Paris, le 9 août 1982, rue des Rosiers, et le 3 octobre 1980, rue Copernic?... Sur l'attentat du 14 février 2005 qui a coûté la vie au Premier ministre libanais Rafik Hariri?... Sur «l'accident» qui a coûté la vie à Lady Diana sous le pont de l'Alma à Paris, le 31 août 1997, et qui, par la même occasion, a permis, par un heureux hasard évidemment, au prince William, futur Roi de la Perfide Albion, d'éviter le supplice d'avoir un demi-frère arabo-musulman?...

Qui est derrière la destruction de la Libye, de la Syrie et de l'Irak? Qui est le vrai ordonnateur de ces bandes d'assassins formidablement bien organisés qui portent le nom Daêch ou Boko Haram?

Parions que, devant ces sulfureux sujets, vous ne feriez que... détourner pudiquement le regard...

Vous appartenez à une presse inféodée et à quatre pattes devant le vilain petit pays connu de tous... Que ce soit RFI, France 24, TV5 Monde ou bien le journal ''Le Monde''... Et tout le reste d'ailleurs... Lorsque ces médias «s'inquiètent» pour nous... C'est assez souvent... Bon pour nous...

Dante disait : «Les places les plus chaudes en Enfer seront pour ceux qui ont vu le mal et qui n'ont rien fait».

Méconnus mais connus

Cet article a été rédigé et signé par un sombre collectif apocryphe de cinq Tunisiens, dont trois jeunes dames, vivants tous à l'étranger et à priori très amoureux de leur pays. En jetant un coup d'œil à leur CV et surtout à leurs écrits... Circulez, il n'y a rien à voir... C'est un terrible avantage que de n'avoir rien fait, mais bon, il ne faut pas trop en abuser...

La plupart d'entre eux ont la trentaine et à priori toutes leurs dents... Des dents trop longues pour leur âge... L'ambition étant trop forte. Et l'appétit trop visible, leur carte de «militants» associatifs à la boutonnière... Ils veulent se joindre à la curée purificatrice, avec la mauvaise foi d'odieux perdants, pataugeant dans les cloaques de l'indécence et probablement atteint d'un curieux aveuglement collectif...

Ce cortège de beaux esprits bien ordonnés, raisonnablement inintelligent, à la jaunisse d'envieux et amateur de métaphores canines, ont tenu un violent réquisitoire, titré à la hache, contre Béji Caid Essebsi et le parti vainqueur des législatives...

Nonobstant que plus de 1,3 millions de Tunisiens libres ont voté pour Bajbouj... Une haine frontale, glaciale et palpable a jailli de leurs plumes, trempées dans le fiel de la défaite amère... Avec formules assassines et portraits acides... C'était une succession de petites phrases ciselées, de crochets et d'uppercuts... Le reste ce n'était que rafales d'insolences assaisonnées de mauvaise foi... Belle image et joli emballage...

En fait, quand on a de tels amis, on n'a pas besoin d'ennemi...

On se réveille ?

A travers ce torchon, on à découvert que ces petits opportunistes off-shore, astigmates du raisonnement et myopes de la compréhension, impatients de passer rapidement de l'ombre à la lumière, n'ont rien à dire... Ils savent tout mais ne comprennent rien...

Ils ont fait feu de tous mots et s'en sont servi comme d'autres des talonnettes... Pour les idées, ils sont peut-être faibles, mais pour la mise en scène imbattables... Le tout sans le moindre sentiment patriotique... Probablement pour être bien vu par un certain lobbies...

Par le biais de ces pseudo-politiciens au rancart, c'est la société secrète qui est aux commandes. Une société anonyme à irresponsabilité illimitée...

Sachez chers messieurs qu'on ne ment jamais tant avant les élections, pendant la guerre et après la chasse... Et qu'on n'accordera aucun intérêt à tout ce qui grouille, grenouille et scribouille...

Sachez cher messieurs que votre opération échouera dignement et pavillon haut sur les rivages du déshonneur... Que la politique, c'est une science, c'est un art... Que la politique est une lave incandescente qui consume les troubadours et les troufions... Et que la politique, a sa faune, sa flore, sa jungle, ses peuplades et dialectes...

En politique comme ailleurs, c'est souvent quand on se croit intelligent qu'on finit par devenir très bête...

Le cardinal de Retz disait: «Les scrupules et la grandeur ont été de tout temps incompatibles».

Glandeur et décadence 

Votre protégé avait dit que tout serait possible durant son mandat d'une année. Il l'a prouvé avec grâce et élégance. On l'a bien vu... Et ce durant trois longues années...

Cher messieurs, en 2012, votre protégé aurait fallu, qu'il donne rapidement le sentiment qu'il y avait une nouvelle équipe et une autre politique. En l'espace de quelques semaines, il va décevoir. A peine élu, il ne va s'occuper que du futile, du dérisoire et de l'inessentiel. Il n'y avait aucune cohérence, aucun nouveau souffle. Il n'y a avait pas de fond, pas d'âme. Aucune logique politique. En fait il n'y avait rien... Absolument rien...

Malgré lui, il est passé de la présidence couac-couac à la présidence zig-zag... On a été gâté... On a eu droit à des répliques de théâtre et au grand art... C'était magistralement bien huilé...

Pendant des mois et des mois, la déception a été énorme... Et il ne va rien se passer. Par incompétence ? Par impréparation ? Par manque d'expérience ? Un peu des trois peut-être... Au moment où l'opinion lui était acquise, il n'a pas convaincu. Il n'a pas osé. Il n'était pas prêt... Tout simplement...

A-t-il pleinement pris la mesure de l'événement? A-t-il mesure l'ampleur de la tâche? Apparemment pas. Il a donné l'impression de faire passer son avenir avant l'intérêt de la nation. Il n'a rien compris ou ne veut rien comprendre. C'était plat et ennuyeux... Et les Tunisiens choqués et désabusés...

Votre poulain connait les erreurs à éviter. La preuve, il les a toutes commises...

Il fallait changer les choses. Il ne l'a pas fait... Il n'a pas été de taille à répondre aux attentes des Tunisiens... S'est montré distant, voire lointain... Et cette attitude a été perçue comme un véritable abandon...

D'autant plus qu'ils espéraient un traitement radical, pas une liste de maladies... Ils ont eu droit à de l'eau bénite...

Propulsé brutalement dans les médias, livré à lui-même, avec un environnement squelettique qui a pataugé sans fin, il va multiplier les gaffes, les élucubrations et les logorrhées... L'atmosphère est devenue lourde et irrespirable...

Il est grand temps de siffler la fin de la récréation... Pour le bien de notre pays et de nos enfants...
Chers messieurs

On aimerait vivre dans une Tunisie prospère, attractive, dominante, rayonnante, dynamique, joyeuse, riche et ouverte sur le monde...

On aimerait vivre dans une Tunisie qui fait envie et non pas qui fait pitié...

Pour toutes ces raisons, chers messieurs, pour aujourd'hui, monsieur Beji Caid Essebsi n'est pas seulement le meilleur. C'est le seul... Salut l'artiste...

* Pneumo-allergologue.

 

Note :
1- Wejdane Majeri, militante associative, Choukri Hmed, universitaire, Shiran Ben Abderazzak, écrivain, Sonia Djelidi, militante associative et Hèla Yousfi, universitaire.

 

Article du même auteur dans Kapitalis:

Bernard Henri Lévy, le barbouze de la république

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