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La victoire du camp démocrate sera le résultat de l’addition des votes en faveur de chacune de ses composantes. Pour que le vote utile soit un vote gagnant.

Par Hatem Ben Arous*

 

J’ai noté depuis quelque temps l’apparition d’un nouveau concept sur la place à l’occasion de la pré-campagne électorale pour les prochaines élections législatives, celui du désormais fameux «vote utile». Il est devenu récurrent grâce aux efforts du porte-parole d’un grand parti de la place. Ce dernier ne manque aucune occasion, lors de ses apparitions médiatiques, de marteler ce nouveau concept. On a vu un certain nombre de concepts défiler dans l’espace politique tunisien, ces trois dernières années, mais ce dernier est, de loin, le plus invraisemblable, le plus farfelu et le plus dénué de toute logique.

Du vote utile au vote gagnant

Le pouvoir exécutif, tel que stipulé dans notre nouvelle constitution, se compose de deux têtes : la première, le gouvernement, est issu de la majorité parlementaire, et la seconde du suffrage universel donnant à notre pays un président.

Le premier parlement tunisien d’après la révolution verra le jour, suite aux élections législatives d’octobre 2014. Tout observateur de la scène politique tunisienne devinera facilement que notre prochain parlement sera une mosaïque et aucun parti n’arrivera à obtenir une majorité absolue susceptible de lui permettre de gouverner dans le confort et d’engager les réformes dont notre pays a tant besoin pour le mettre sur le chemin de la croissance économique, de la réduction du chômage et de l’amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens.

Dans ce cadre, la chasse aux électeurs engagée sur le terrain d’un potentiel allié en le dénigrant ne présage rien de bon, pour la Tunisie.

En effet, les derniers sondages rendus publics démontrent que le camp civiliste a besoin de toutes ses composantes pour une confortable majorité au prochain parlement.

Dans le cas contraire, une alliance entre Nida et Ennahdha est inévitable pour gouverner le pays. J’espère de tout cœur que ce n’est pas le cas de figure espéré par le porte-parole évoqué plus haut.

Afek Tounes n’est pas Nida tounes et n’est, surtout pas, Ennahdha, comme tentent de l’accréditer injustement nos supposés alliés du camp civiliste.

Afek Tounes s’est déclaré, depuis des mois, opposé à toute discussion avec les membres de la troïka en vue d’éventuelles alliances électorales ou même gouvernementales. Ces manœuvres ne rendront pas un parti, en particulier, plus fort, mais affaibliront chaque fois tout le camp civiliste, lorsqu’ils affaiblissent l’une de ses principales composantes.

J’avoue que j’ai du mal à saisir les motifs d’un tel comportement. Afek Tounes est un parti au service des Tunisiens. Il œuvre de toutes ses forces pour le progrès durable et global de la Tunisie. La réussite de la Tunisie passe, entre autres, par celle d’Afek Tounes lors des prochaines élections législatives, car cette réussite ne se fera pas sans lui.

Une vision claire et des solutions concrètes

Donc, le succès que pourra obtenir un parti comme Afek Tounes ne peut qu’être bénéfique pour notre pays : un parti de programmes, un parti de compétences.

À mon tour de proposer d’inventer un nouveau concept, positif celui-là : le «vote gagnant». Voter pour des programmes, une vision claire et des solutions concrètes pour tous les dossiers en cours : l’économie, le chômage, la sécurité, la vie chère…

Ça ne sera pas facile, mais on y arrivera tous ensemble, main dans la main. Chaque vote pour n’importe quelle composante du camp civiliste est un «vote gagnant».

La victoire du camp démocrate et civiliste sera la résultante de l’addition des votes en faveur de chacune des composantes partenaires de ce camp.

Voter Afek Tounes, c’est voter pour une Tunisie moderne, prospère et réconciliée avec ses valeurs civilisationnelles. Voter AfekTounes, c’est aussi le vote gagnant.

* Membre du conseil national de Afek Tounes.

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