offre emploi 11 21A propos de l’envahissement des rues et des plages tunisiennes par les qamis, voiles, niqab et autres habits qui ne sont en rien dans nos traditions vestimentaires.

 

Par Fathi B’Chir*

L'existence nouvelle d'un hôtel halal à Hammamet, annoncée à grands renforts de publicité, est devenue un sujet de discussion et de controverse. Après tout, si ce sont des lieux privés, nous ne pouvons que nous incliner. Déjà, le quartier huppé des Berges du Lac de Tunis est halalo-compatible, puisque les hôtels et les restaurants n’y servent pas d’alcool.

Quant à l'islamisation forcenée que cela prouve encore une fois, le risque est général et indéniable. Mais le pire n'est-t-il pas de voir nos rues et nos plages esthétiquement «polluées», enlaidies par tous ces qamis, voiles et niqab dans les rues. Ils ne sont en rien dans nos traditions vestimentaires. Nous ne pouvons les interdire.

Tout bon citoyen qui se dit musulman sincère sans être un obscurantiste devrait chaque fois qu'il voit une femme ainsi accoutrée lui dire de regagner la maison, parce qu'une bonne «croyante», selon la version de celle ci, ne doit pas sortir de sa maison, ni conduire une voiture, ni paraître en public sans un homme de sa famille. Il serait donc logique de ne pas leur serrer la main. Ni leur adresser la parole en l'absence d'un homme que ce soit dans un magasin, un service ou n'importe où. Il faut les obliger à être conséquentes et leur faire comprendre qu'il leur faudra choisir entre l'intégrisme avec toutes ses conséquences ou la vie moderne.

Je crois que ça serait une vraie première réaction concrète contre ces envahisseurs, facile à adopter, facile à pratiquer. Elle ne signifie à rien un appel à la discrimination. Un seul argument : «Nous entendons respecter ses convictions et nous y conformer».

Ce serait un premier acte de résistance contre cet envahissement que nous subissons tous.

Cette attitude pourrait être adoptée aussi en Europe.

* Journaliste tunisien résident à Bruxelles.

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