radio nationale 9 2Le Syndicat général tunisien des journalistes (SNJT) a annoncé une grève générale, mardi 3 septembre, dans les toutes les chaines de radio publiques. Pour protester contre une direction partisane...

Les journalistes et techniciens des radios publiques se sont résignés à faire cette grève pour exiger le respect de leur indépendance ainsi que le départ de l’actuel PDG, Mohamed Meddeb, nommé par le parti islamiste Ennahdha (au pouvoir).

Depuis sa nomination par le gouvernement Jebali, en avril 2012, ce dernier a multiplié les pressions sur les journalistes pour les obliger à changer la ligne éditoriale des radios en faveur du gouvernement de la Troïka et du parti Ennahdha. Il a eu ainsi recours à toutes les formes de harcèlement contre les journalistes et techniciens: mise à l’écart, recours à des gens de l’extérieur, mesures disciplinaires abusives, etc.

Les confrères ont résisté comme ils ont pu, multipliant les pétitions et les sit-in, en vain. La nomination récente de nouveaux directeurs proches du parti au pouvoir à la tête des radios régionales a mis encore de l’huile sur le feu et la situation est devenue explosive.

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Conférence de presse du syndicat des journalistes: une escalade des revendications en perspective. (Ph. Sofiane Hamdaoui).

Après plusieurs correspondances avec le gouvernement provisoire et la condamnation des nominations partisanes par la Haute autorité de la communication audio-visuelle (Haica), le SNJT a décidé une grève générale pour ce mardi 3 septembre. A l’annonce de cette grève, le PDG, considéré par les gens du métier «comme un grand danger pour le secteur de l’information», a menacé de retenir un jour de paye sur le salaire de chaque gréviste.

Lors d’une conférence de presse, aujourd’hui, au siège du SNJT, la secrétaire générale Nejiba Hamrouni a prévenu le PDG, qui a toujours refusé de négocier: «S’il touche aux salaires du personnel gréviste, il y aura une escalade».

Z. A.