tunisair express 8 7La compagnie aérienne s'appelle Tunisair Express. «Express» signifie que le transport assuré est rapide. Ce n'est pas ce que j'ai constaté ce matin du mardi 6 août en récupérant des parents à moi ayant pris le vol de 8H30 de Jerba-Tunis.

Par Saida Aroua*

D'abord, il y a eu un retard 40 minutes. L'atterrissage à l'aéroport de Tunis-Carthage, qui devait avoir lieu à 9H30, s'est fait à 10H10. Ensuite, c'est la récupération des bagages qui a été un réel calvaire.

En effet, quand j'ai commencé mon attente pour récupérer les bagages de mes parents, les passagers descendus de l'avion étaient devant le tapis depuis déjà 10 minutes. 10 autres minutes passées, un premier convoi de bagages arrive et puis plus rien. 10 minutes passent et plus rien n'arrive. Les gens ont commencé à s'impatienter et moi avec eux.

J'ai attendu encore 10 minutes, puis je suis allée réclamer chez un responsable Tunisair Express occupant un bureau du côté du comptoir d'embarcation. Sa réponse était qu'il n'y a plus de personne qui veuille travailler. Je me suis étonnée en lui disant qu'il y a plein de chômeurs, alors il me répond : «Ramenez-moi des gens qui travaillent réellement».

C'est à ce moment que j'ai compris qu'il me parlait en fait de personnes ayant une conscience professionnelle pour faire correctement leur travail. Il m'a semblé comme responsable dans l'incapacité de gérer ce manque de conscience professionnelle.

En retournant dans la salle de récupération des bagages, j'ai croisé une dame qui me paraissait être l'une des responsables à Tunisair Express. Elle était au téléphone et parlait de ce problème de bagages qui n'arrivaient pas. Je me suis donc rapprochée d'elle et me suis plainte pour ce retard inhabituel. Sa réponse était la suivante : «Nous n'avons plus d'ouvrier dépendant de notre compagnie, et en ce moment, il y a un seul chauffeur pour assurer le transport des bagages.» J'ai dis que j'écrirai ce que j'ai vécu dans la presse; elle me répondit simplement que c'était mon droit.

* Université Tunis El Manar.