Rached Ghannouchi Youssef al-Qaradhaoui 8

La foi doit être une conviction personnelle qui ne s'impose à personne par la force. Et la religion doit cesser de se mêler de politique et retourner à sa place: les mosquées et les cœurs des fidèles.

Par Rachid Barnat

 

Devant les échecs d'Ennahdha, parti islamiste au pouvoir, à tous les niveaux, certains changent de discours pour tromper le monde sur l'islamisme.

Après les discours triomphateurs, pleins de morgue et d'arrogance sur le programme de Rached Ghannouchi, président d'Ennahdha, par lequel il voulait wahhabiser la société tunisienne en marche forcée, jusqu'à ses institutions; et devant l'échec de sa «politique» et le rejet de plus en plus violent du wahhabisme par les Tunisiens, qui découvrent de jour-en-jour l'horreur de ce poison...

certains commencent à changer de discours comme pour se désolidariser de l'extrémisme de Ghannouchi, l'aventurier extrémiste, prêt à tout pour imposer sa volonté de wahhabiser tout le pays, réalisant de tout perdre à cause du jusqu'au-boutisme de leur chef!

Le wahhabisme légalise la violence

Et voilà qu'on commence à nous «expliquer» qu'il y a trente six islamismes, différents les uns des autres, avec des nuances allant du plus «light» au plus «dur»!

En réalité ne se distinguant l'un de l'autre que par la course aux «fatwas» que «pondent» leurs pseudos imams attitrés rattachés à leurs partis, toujours plus absurdes les une que les autres!

Ce qui est une supercherie quand on sait que ce qui fonde tous les mouvements islamistes actuels, c'est le salafisme saoudien, autrement dit : le wahhabisme!

Or, faut-il rappeler que le leader des partis islamistes, celui des Frères Musulmans d'Egypte, fondé par Hassan El-Banna, lui même a fini par intégrer le wahhabisme comme moyen de lutte pour conquérir le pouvoir, puisque cette doctrine légalise la violence par une «fatwa» la rendant «halal».

On sait que Ghannouchi s'est nourri de cette doctrine en fréquentant ses «Frères» en Egypte, au Soudan... Soudan dont il a obtenu la nationalité et où on l'a marié à une soudanaise! Doctrine que Ghannouchi a assimilée sans trop de difficulté, puisque lui-même est issu d'une famille très proche du wahhabisme, adepte du «kharijisme»!

D'où d'ailleurs son vrai nom Farid El-Kheriji, transformé en Rached Ghannouchi suite à une sombre affaire de justice.

Quand Ghannouchi dit que les «salafistes», qui terrorisent les Tunisiens, sont ses enfants: il dit vrai ! Puisqu'ils ne diffèrent en rien de son parti... dont ils sont le bras armé, laissant le rôle à ses hommes nahdhaouis en «cravate» de «vendre» aux Tunisiens et à l'Occident un islamisme «modéré».

Alors que les choses soient bien claires...

Il n'y a pas 36 islamismes: tous se fondent sur la chariâ interprétable et corvéable à merci ! Leurs imams se chargeant de leur «pondre» les fatwas qu'il faut, quand il faut !!

Ce que fait l'imam Youssef El-Qaradhaoui pour l'émir du Qatar !!! En renier une partie, c'est la renier toute entière et se renier soi-même en tant que «parti islamiste»! Tout parti islamiste est condamné à l'appliquer tôt ou tard dans son intégralité! Ce que fait par petite touche le prétendu «modéré» Ghannouchi!
Bouter ce wahhabisme hors du pays

Les Tunisiens, comme leurs aïeuls l'avaient fait en leur temps (19e siècle), doivent résister et bouter ce wahhabisme hors de Tunisie et refuser le colonialisme qui s'en sert !

Les tunisiens ne sont pas les ennemis de l'islam comme le prétendent les barbus wahhabites locaux et ceux d'importation ! Ils sont par contre de farouches ennemis de ces obscurantistes !

Il faut voir comment des imams autoproclamés absolument incultes s'adressaient aux Maliens! Sans parler de ceux qui insultent l'intelligence des Tunisiens par leur obscurantisme !!

La seule solution, si l'on veut cesser de tourner autour du pot:

- c'est que la religion, même sous ses diverses formes, retourne à sa place c'est-à-dire dans les mosquées et dans les cœurs mais pas en politique;

- et que la foi soit ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être: une conviction personnelle qui ne s'impose à personne par la force.

Car ce qui est certain, c'est que la religion en politique est vouée à l'échec: voyez ce qui se passe en Egypte, au Mali... et l'échec patent en Tunisie!