algerienne

Selon Hadda Hazem, directrice du journal ‘‘El Fajr’’ en Algérie, ce que vit la Tunisie sous le régime Ghannouchi rappelle gravement ce que l’Algérie avait vécu dans les années 90 sous la terreur des islamistes.

Par Rachid Barnat

A chacun de ses meetings, Ali Belhadj, chef du Front islamique du salut (Fis),

annonçait à son public qu’il exhortait à aller voter, qu’il s’agit de la «dernière élection», affirmant par là, qu’il se servira de la démocratie pour arriver au pouvoir, mais qu’il compte rompre avec cette notion occidentale, dont il ne trouve aucune référence dans le Coran, affirmait-il goguenard!

La stratégie que suit Ghannouchi est en tout point similaire à celle des islamistes algériens, nous dit notre voisine algérienne. Ils s’en sont pris:

- d’abord à la police,

- puis à l’armée,

- puis aux syndicalistes,

- puis aux journalistes,

- et enfin aux intellectuels.

Dans le but de mettre sous leur coupe toutes les structures de l’Etat et de rentrer dans les rangs tous ceux qui font «l’opinion publique» pour les mettre à leur service et encenser leurs actions!

Tous ceux qui résistent sont éliminés physiquement purement et simplement!

L’assassinat politique du représentant de Nida Tounes à Tataouine, Lotfi Naqdh, après des agressions contre des intellectuels et des hommes politiques (Jawhar Ben M’Barek, Néjib Chebbi, Khémaies Ksila, Abdelfattah Mourou, Brahim Kassas...), n’augure rien de bon pour la Tunisie que Mme Hadda Hazem voit prendre le chemin de l’Algérie sous la terreur des islamistes!

Pour preuve, notre voisine rappelle que le discours tenu par Ghannouchi dans la vidéo "fuitée" confirme ses réelles intentions qui sont dans la droite ligne de la stratégie des Frères Musulmans!

Elle rappelle aussi le rôle tenu par l’ambassade de l’Arabie saoudite dans la diffusion du wahhabisme en Algérie et se rappelle la queue que faisaient les jeunes algériens devant cette ambassade, pour bénéficier des «largesses» de l’ambassadeur, pour:

- une «ômra» (petit pèlerinage ou «visite touristique», hors le «haj» ou «grand pèlerinage») aux frais des Ibn Saoud;

- un pèlerinage;

- aides en tous genres;

- pour «visiter» l’Afghanistan... où certains seront enrôlés et formés au «jihad» par Ben Laden, et qui reviendront quelques années plus tard semer le poison du «jihadisme wahhabite» dans la société algérienne... avec les tueries qui ont horrifié le monde entier!

Inquiétant constat, qui ramène à la surface su souvenir les images de l’horrible carnage dont l’Algérie a été le théâtre pendant les «années de sang» (1990-2000)!